Nathalie Arthaud fustige "la gauche au gouvernement", "paillasson du grand capital"

Pour la candidate Lutte ouvrière à la présidentielle, il ne faut pas chercher à gérer la société capitaliste mais la "renverser".

La candidate de Lutte ouvrière (LO) à la présidentielle Nathalie Arthaud a expliqué ce mercredi "l'écœurement" et la "désorientation" de l'électorat de gauche par la faillite "de la gauche au gouvernement" qui s'est "transformée en paillasson du capital".

"Ils ont perdu leur électorat parce qu'à chaque fois qu'ils ont gouverné, (...) ils se sont transformés en paillasson du grand capital, de la bourgeoisie", a tancé la candidate trotskyste et révolutionnaire sur France Inter.

"La gauche a fait du mal", a poursuivi Nathalie Arthaud: "bien des fois elle est allée sur le terrain de l'extrême droite", a-t-elle estimé, visant notamment François Hollande et "la fameuse question de la déchéance de nationalité" que l'ancien président avait défendue à la suite des attentats du 13 novembre 2015.

"Renverser la société capitaliste"

L'héritière d'Arlette Laguiller, agrégée d'économie, a de nouveau appelé les "travailleuses, travailleurs" à "renverser la société capitaliste" et sa "minorité richissime qui prospère sur les malheurs et l'appauvrissement de l'écrasante majorité".

Et d'ajouter: "Je ne cherche pas à gérer cette société capitaliste: je pense qu'il faut la renverser", a-t-elle déclaré, interrogée sur ses différences avec les candidats insoumis Jean-Luc Mélenchon et communiste Fabien Roussel. "Il n'y en a que pour les profits", s'est-elle désolée, appelant les "travailleurs, les salariés, les retraités" à "se défendre et revendiquer leur dû".

"Luttes collectives, grèves et occupations"

Candidate pour la troisième fois à l'Élysée, Nathalie Arthaud les a exhortés à "renouer avec les luttes collectives, les grèves, les occupations d'usine", "convaincue que l'essentiel" de la vie démocratique et citoyenne "se passe dans les entreprises".

Interrogée par ailleurs sur l'"indemnité inflation" annoncée le 21 octobre par le gouvernement, Nathalie Arthaud a dénoncé "une provocation", "une aumône", souhaitant pour sa part "300, 400, 500 euros de plus chaque mois sur les fiches de paie" des Français. "Il faut augmenter les salaires en allant prendre sur les profits", a-t-elle plaidé.

À quelques jours du début de la COP26 en Ecosse, Nathalie Arthaud a jugé qu'"on ne pourra sauver la planète que si on arrête cette course au profit incroyable" en "remettant en cause la propriété privée" face à des "multinationales qui peuvent faire tout ce qu'elles veulent".

Article original publié sur BFMTV.com

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