Nasser Bourita, l'artisan de l'accord de normalisation entre le Maroc et Israël

C'est lors d'un dîner de rupture du jeûne du ramadan, le 28 mai 2019 à Rabat, que le gendre du président Trump, Jared Kushner, a officieusement laissé entendre que les États-Unis pourraient reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Autour de la table figuraient le roi du Maroc Mohammed VI, son premier conseiller Fouad Ali El Himma, et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. L'homme par qui le "deal" annoncé vendredi a en partie été conclu, et grâce auquel les relations entre Israël et l'État hébreu se sont normalisées.

Dans les arcanes de l'ONU

Diplomate de carrière, le quinquagénaire est connu pour être un "technicien impitoyable", selon le magazine marocain TelQuel. On le retrouve dans les arcanes de l'ONU, où il a officié près d'une décennie, mais aussi à l'ombre de la COP22 à Marrakech en 2016, ou dans les coulisses des échanges avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.

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Pur produit de la méritocratie et proche du roi, il est sans surprise un spécialiste de la question du Sahara occidental, cette ancienne colonie espagnole revendiquée depuis des décennies par les Marocains et les indépendantistes saharaouis du Front Polisario soutenus par l'Algérie. Cette légitimation par Washington, contraire aux résolutions des Nations unies sur le sujet, est "une percée diplomatique historique", s'est-il félicité vendredi, comme si l'accord avec Israël était secondaire.

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