Les nappes phréatiques vont mieux qu'en 2023, mais l'été demeure incertain

Malgré quelques zones toujours en tension, les nappes phréatiques en France sont globalement dans un bien meilleur état qu'en 2023, mais depuis deux mois leur situation n'évolue guère, alimentant les craintes d'un retour de la sécheresse durant l'été, synonyme de restrictions d'eau.

Au 1er mars, 46% des nappes sont au-dessus des normales mensuelles et 36% restent en dessous, indique jeudi 14 mars 2024 le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les chiffres ne prennent pas encore en compte les récents épisodes méditerranéens, dont la tempête Monica de ce week-end, mais l'effet de ces précipitations qui ruissellent beaucoup devraient être "largement limités", selon le BRGM.

La situation est quasiment la même que fin janvier, où après une forte recharge en début d'hiver, le remplissage a commencé à ralentir. Elle reste toutefois largement meilleure que l'an dernier à la même époque, quand 80% des niveaux étaient sous les normales.

Les recharges ont été "hétérogènes"

En février, mois pourtant très arrosé par endroits, les recharges ont été "hétérogènes". Les pluies tombées ces dernières semaines "ont probablement eu des difficultés à s’infiltrer en profondeur à travers des sols peu humides" sur certains secteurs, note le BRGM.

Des vaches encerclées par la montée des eaux de la rivière La Dronne dans le village de Coutras, en Gironde, le 13 décembre 2023 (AFP/Archives - Christophe ARCHAMBAULT)
Des vaches encerclées par la montée des eaux de la rivière La Dronne dans le village de Coutras, en Gironde, le 13 décembre 2023 (AFP/Archives - Christophe ARCHAMBAULT)

Le mois a été très contrasté au niveau météorologique, oscillant entre des températures printanières avant l'heure - février a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en France - alimentant la sécheresse, et des séquences de pluie marquées et persistantes sur certaines régions tandis que d'autres restaient désespérément sèches.

Entre décembre et fin février, la France a enregistré un excédent de pluie d'environ 10% en moyenne, selon Météo-France.

Une bonne nouvelle pour certaines nappes, de la Bretagne à l’ouest du Massif central et aux Pyrénées-Atlantiques d'une part, et de l'Artois aux vallées alpines d'autre part, qui ont pu se réalimenter avant l'arrivée du printemps, quand la majeure partie de l'eau tombée du ciel sera absorbée par la végétation.

"Les pluies violentes ne sont pas forcément les plus efficaces pour la recharge des nappes[...]

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