« Napoléon » : Ridley Scott très amer face aux critiques françaises contre son nouveau film

Ridley Scott, ici au mois de novembre 2023, à Londres.
Lia Toby / Getty Images for Sony Pictures U Ridley Scott, ici au mois de novembre 2023, à Londres.

CINÉMA - « Les Français ne s’aiment même pas eux-mêmes. » Dans une interview accordée à la BBC, ce dimanche 19 novembre, Ridley Scott s’est montré très agacé par les critiques de la presse française à l’égard de son dernier film Napoléon, qui arrive sur nos écrans ce mercredi.

« Lors de la projection à Paris, le public a adoré », a assuré le réalisateur britannico-américain de 85 ans. Interrogé sur les incohérences historiques du long-métrage sur l’empereur français, il a ensuite ajouté : « Vous voulez vraiment que je réponde ? Il ne vaut mieux pas, je vais être grossier. »

Dans la presse française, les critiques sont mauvaises. « Ni révolutionnaire, ni impérial », titre Le Figaro, selon qui « les décisions, l’ambition et le destin de Napoléon auraient une cause unique, indépendante de son époque, et cette cause unique serait son amour, absolu et possessif, pour Joséphine ». « Les historiens n’y avaient jamais pensé », ironise le journal.

Pour GQ, « il persiste quelque chose de foncièrement maladroit, de frelaté et d’involontairement drôle à voir un cinéaste comme Ridley Scott se saisir d’une histoire française en la dépouillant de sa langue ». Le magazine évoque notamment une scène où les soldats scandent « Vive la France » avec un accent américain.

Napoléon défendu par son conseiller historique

Comme les deux titres, d’autres ont pointé du doigt les inexactitudes du film, et notamment le fait que l’homme d’État français n’a jamais assisté à la décapitation de Marie-Antoinette (scène d’ouverture de Napoléon), rappelle Le Point. « Et je me fous complètement qu’il n’ait pas l’air d’un homme de 25 ans à l’écran », a réagi Ridley Scott auprès de l’hebdomadaire.

Dans un entretien pour Le Figaro, Lorris Chevalier, jeune docteur en histoire de 29 ans consulté pour les besoins du long-métrage, appelle à faire preuve d’un peu de souplesse et d’imagination : « il faut aussi accepter les détails qui ne sont pas historiques ». Ridley Scott, lui-même, ne serait pas beaucoup attaché à l’aspect académique de l’Histoire, selon lui.

Ce n’est en effet pas la première fois que Ridley Scott mélange la fiction à la réalité historique, comme en témoignent deux de ses derniers long-métrages : Le dernier duel et House of Gucci, un film avec Lady Gaga notamment accusé par l’héritière de la grande maison italienne de « voler l’identité de sa famille pour faire du profit ».

À voir également sur Le HuffPost :

Russell Crowe ne veut plus entendre parler de « Gladiator 2 », dans lequel il ne joue pas

« Gladiator 2 » : le tournage de la suite du film de Ridley Scott perturbé par un accident au Maroc