Naples: De Laurentiis regrette d'avoir cédé Spalletti à l'équipe d'Italie

Luciano Spalletti, qui a permis à Naples d’accrocher sur son maillot un troisième Scudetto en 2023, le premier depuis les années Maradona, mettant fin à 33 ans d’échecs, a été logiquement élu par ses pairs meilleur entraîneur de Serie A de la saison 2022-2023 le mois dernier. Sous ses ordres, les Partenopei ont survolé la Serie A, atteignant même les quarts de finale de la Ligue des champions.

Spalletti aurait pu installer une glorieuse dynastie sur le temps long, même s’il avait ressenti le besoin de souffler, mais le technicien italien ne s’est pas éternisé sur le banc napolitain, écourtant son congé pour répondre à l’appel de la Nazionale, "un rêve d’enfant". Un scénario très mal vécu par le club qui, sous les ordres de Rudi Garcia puis de Walter Mazzarri, a déjà perdu tout espoir de conserver son titre cette saison.

"J'ai eu tort"

A l’occasion d’une conférence de presse qui aura duré près de deux heures, Aurelio De Laurentiis est revenu sur le départ chahuté de Spalletti, pour lequel il a demandé le paiement d’une clause à la Fédération italienne (FIGC) pour le libérer. "Je n'aurais pas dû lui donner le feu vert. Je n'ai pas abandonné, je voulais trouver un moyen de retenir Spalletti légalement et à l'amiable, s’est défendu le producteur de cinéma. J'avais aussi un doute sur le fait que Gravina l'avait déjà contacté, mais ce ne sont que des doutes." Le président napolitain reconnaît qu’il aurait pu "aller au choc frontal" en portant l'affaire au tribunal.

"Quand on a gagné le Scudetto et qu'on dit qu'on aime la ville, je ne pense pas qu'on puisse changer aussi facilement, sinon on fait croire aux gens qu'on ne mise plus sur ce groupe", a-t-il poursuivi. "Le 21 avril, je lui ai transmis la possibilité d'exercer l'option pour la saison suivante. Je n'aurais jamais cru que lors du dîner du 12 mai, il m'annoncerait son désir de prendre une année sabbatique. J'ai eu tort d'accepter la demande de Luciano par gratitude. Je ne suis pas dans sa tête et je ne peux pas comprendre. Il est humain qu'un homme qui n'a jamais rien gagné à part en Russie et qui a eu des problèmes à Rome et à Milan, et qui, ici, à Naples, gagne, veuille partir en grand vainqueur. C'est la seule interprétation non malveillante que je veux donner."

Article original publié sur RMC Sport