Nancy Pelosi, “puissante” présidente de la Chambre des représentants, tire sa révérence

L’annonce du départ de Nancy Pelosi du poste de chef des démocrates dans la future Chambre des représentants, où les républicains ont obtenu la majorité, a suscité, jeudi 17 novembre, une pluie d’hommages dans la presse américaine.

Même le quotidien conservateur The Wall Street Journal, dont les éditoriaux sont en général peu tendres à l’égard des démocrates, a joint sa voix à ce concert d’éloges : “Les républicains, qui sont en désaccord pratiquement sur tout avec Mme Pelosi, peuvent apprendre d’elle comment exercer efficacement le pouvoir”, souligne le comité de rédaction du journal, qui qualifie la démocrate de “plus puissante speaker de ces dernières décennies”. Le quotidien rappelle que même avec une faible majorité à la Chambre, situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les républicains, Nancy Pelosi est parvenue à “faire adopter un ambitieux programme pour Joe Biden”.

“Ses triomphes législatifs, qui couvrent quatre présidences, sont monumentaux”, renchérit le chroniqueur du Washington Post Eugene Robinson. À commencer par l’Obamacare : “Pelosi est parvenue à persuader les démocrates de la Chambre d’accepter le meilleur projet de loi possible en prenant en compte ce que le Sénat serait prêt à adopter, plutôt que d’exiger une législation idéale qui n’avait aucune chance d’être votée” par le Congrès, souligne-t-il.

Première femme à présider la Chambre des représentants aux États-Unis, Nancy Pelosi a supervisé l’adoption de lois emblématiques sous les présidences de Barack Obama et Joe Biden, ainsi que deux procès en impeachment de Donald Trump, en 2019 et 2021.

Un départ “soigneusement calculé”

Si la Californienne a décidé de quitter son poste de dirigeante du groupe démocrate, elle restera toutefois à la Chambre, où elle continuera de représenter sa circonscription de San Francisco. Hakeem Jeffries, élu de New York âgé de 52 ans, devrait lui succéder comme chef de file des démocrates à la Chambre des représentants.

“Son départ soigneusement calculé reflète l’emprise qu’elle a maintenue sur les démocrates de la Chambre pendant des décennies, cédant rarement le contrôle à ses collègues, tolérant peu de dissidence et laissant peu de choses au hasard”, analyse le New York Times.

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