"Nous n'allons pas déménager", le quotidien sous les bombes des habitants de Kherson

"Nous n'allons pas déménager", le quotidien sous les bombes des habitants de Kherson

Bâtiments éventrés, façades calcinées ou encore vitres explosées, tel est le nouveau visage du quartier de Korabel à Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Les habitants vivent sous les bombardements russes constants, aussi bien le jour que la nuit. Malgré le manque d'eau, d'électricité et de chauffage, certains ne veulent pas partir.

"Nous n'allons pas déménager, nous sommes nés ici, nous avons vécu ici et nous continuerons de vivre ici", témoigne un homme de plus de soixante ans accompagné de sa femme.

Le 11 novembre, les Russes ont quitté la ville de Kherson après huit mois d'occupation et ne cessent depuis de la pilonner. L'administration militaire ukrainienne essaie d'aider les 7 000 personnes résidant encore dans ce micro-district. "Nous prévoyons de fournir des générateurs, nous avons reçu des demandes pour la fourniture de 400 chauffages à distribuer parmi la population", indique Halyna Lugova, responsable de l'administration militaire de Kherson.

Les autorités ukrainiennes incitent aussi la population à quitter la zone et pourrait à tout moment ordonner une évacuation obligatoire. Chaque jour comporte ses risques, le 27 décembre, selon le chef adjoint du cabinet de la présidence ukrainienne, Kirill Timoshenko, les Russes ont bombardé la maternité de l’hôpital de Kherson où cinq femmes venaient d'accoucher.

Même si ses forces ont quitté la ville, Moscou considère cette région comme un territoire russe..