Najat Vallaud-Belkacem propose de « rationner » Internet en limitant « le nombre de gigas » quotidiens

Najat Vallaud-Belkacem, ici à Saint-Ouen en décembre, appelle à « rationner » Internet.
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Najat Vallaud-Belkacem, ici à Saint-Ouen en décembre, appelle à « rationner » Internet.

POLTIQUE - Surfer sur Internet, c’est bien, mais avec modération, ce serait mieux. C’est en substance le message qu’a voulu faire passer Najat Vallaud-Belkacem dans une tribune publiée dans Le Figaro ce lundi 18 mars. L’ancienne ministre de l’Éducation nationale propose ainsi de « rationner » l’accès à Internet, en accordant par exemple « un nombre limité de gigas » à chacun.

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« J’ai un problème. Vous avez un problème. Nous avons un problème, commence l’actuelle présidente de France Terre d’Asile. Ce problème, c’est celui de nos rapports aux écrans, et, plus concrètement, à Internet. » Surexposition aux écrans, pornographie, deep fakeNajat Vallaud-Belkacem pointe plusieurs travers d’Internet pouvant avoir des effets nocifs sur la santé notamment. L’ancienne élue lyonnaise insiste aussi sur le volet écologique en rappelant que le numérique constitue « l’une des plus grandes sources de pollution ».

« Une approche manichéenne et hors-sol » pour Marina Ferrari

Alors l’ancienne ministre s’interroge : « avons-nous besoin de tant d’Internet que cela ? » Elle propose « une action politique d’ampleur », nécessitant « un vrai courage » politique, pour « rationner Internet, par exemple en accordant un nombre limité de gigas à utiliser quotidiennement ».

Si elle reconnaît que « rationner Internet ne fera pas disparaître tous les problèmes », elle souligne « les conséquences bénéfiques » que pourrait avoir une telle mesure selon elle. « En termes de développement cognitif, pour la santé, mais aussi pour lutter contre les discriminations, le harcèlement, le réchauffement climatique », énumère-t-elle dans Le Figaro.

La secrétaire d’État chargée du numérique, Marina Ferrari, a rapidement réagi à l’idée, qu’elle rejette en bloc. Il s’agit « probablement (de) la pire manière d’aborder le débat sur notre rapport aux écrans », a-t-elle écrit dans un message sur X (en Twitter). « Traiter les risques mérite tellement mieux qu’une approche manichéenne et hors-sol de l’espace numérique dont les usages sont aussi nombreux que les usagers », ajoute-t-elle.

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