Naissance de la Cinq : un fiasco signé Berlusconi

Silvio Berlusconi est mort, mais la France se souvient de son empreinte laissée sur le PAF. La Cinq, chaîne de télévision lancée dans l’Hexagone par l’ancien chef de gouvernement italien dans les années 80, a secoué le paysage médiatique national. La chaîne est née en février 1986, sous l’impulsion du président François Mitterrand. Ce dernier est, à l’époque, partisan de la création d’une première chaîne privée gratuite en France, après le lancement réussi d’une payante, Canal+, en 1984.

Concession résiliée par Chirac

Le magnat de la télé spectacle en Italie, Silvio Berlusconi et l’industriel Jérôme Seydoux sont sélectionnés au terme d’un appel d’offres critiqué par les partisans d’une télévision à dominante culturelle. La Cinq veut tout l’inverse : s’inspirant de Canale Cinque, fleuron italien de Berlusconi, aux contours très bling-bling et d’une programmation ultra-généraliste, impulsée par bon nombre de séries télévisées.

À lire aussi Silvio Berlusconi et Vladimir Poutine, l'amitié qui interpelle

Mais l’arrivée de Jacques Chirac à Matignon complique l’aventure française de Berlusconi. Nommé Premier ministre en mars 1986, il privatise TF1 et résilie la concession de la Cinq. En 1987, une nouvelle chaîne du même nom voit le jour, menée par Robert Hersant, toujours en tandem avec Berlusconi. La nouvelle version de la Cinq se fait peu à peu une place dans l’Audimat, même si elle n’est pas reçue dans certaines parties du territoire.

Audiences en berne et liquidat...


Lire la suite sur ParisMatch