"Je n'ai jamais vu ça" : un jeune roué de coups dans une rixe lors d'une fête de village en Isère

La principale victime, un jeune homme d'une vingtaine d'années, a été roué de coups au niveau de la tête et s'est vu écoper de treize jours d'ITT.

Une violence inhabituelle pour ce village d'un peu plus de 400 habitants. Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai à Murinais, dans le département de l'Isère, une violente rixe a débuté en marge d'une soirée nommée le "Bal des farmers", organisée dans la salle des fêtes de la commune par les jeunes agriculteurs de Saint-Marcellin et de Pont-en-Royans, deux communes situées non-loin de là.

"C'était la première et la dernière (soirée, NDLR). On ne va pas recommencer, on ne va pas recommencer ça", dit, à BFMTV, Teddy, organisateur de la soirée et secrétaire des Jeunes agriculteurs.

Moins d'une semaine après la rixe, une chronologie des faits commence à se dessiner. Si la soirée s'est déroulée sans encombre jusqu'aux environs de 22h30, l'arrivée de jeunes venus d'un quartier de Saint-Marcellin va se solder par une bagarre au cours de laquelle des coups, dont des coups de tête, sont distribués.

"À 23h15, apparemment, le groupe est revenu pour en découdre après ce qui s’était passé la première fois. Ça a été plus grave, on nous a confinés à l’intérieur de la salle, on nous a dit qu’il ne fallait plus sortir car il y avait un peu de danger", nous dit un participant, sous couvert d'anonymat.

Au total, c'est un groupe d'une quinzaine de personnes qui serait revenu en découdre avec les jeunes agriculteurs. L'un d'eux, âgé d'une vingtaine d'années, a été violemment frappé à la tête à coups de pied et de poing et a été hospitalisé. Il s'est vu écoper d'une ITT de treize jours.

Interrogé par BFMTV, le maire (SE) de Murinais, commune située à quelques kilomètres de Crépol, dédouane les jeunes agriculteurs. "On leur mettait un bracelet, il faut le dire aux gens, on leur mettait un bracelet autour du bras. Ceux qui ont semé le bazar, ils n’avaient pas de bracelet ceux-là, donc ils ne sont pas rentrés à l’intérieur", dit-il.

"On est une commune de 400 habitants, vous vous rendez compte, je n'ai jamais vu ça", se lamente-t-il encore. Selon le parquet de l'Isère, des propos homophobes et racistes ont été tenus, des deux côtés, par les participants à la bagarre. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherche de Saint-Marcellin.

Article original publié sur BFMTV.com