"Je n'ai besoin du soutien de personne": Valérie Hayer demande à ses adversaires de la "laisser parler"

"Est-ce qu'on peut me laisser parler, m'exprimer", a demandé mardi 4 juin sur France Inter la candidate du camp présidentiel aux européennes Valérie Hayer à ses adversaires, après le soutien que lui a apporté Gabriel Attal la veille, qui a suscité la colère des oppositions. Le Premier ministre s'était invité sur la scène d'un débat à Radio France auquel Valérie Hayer participait, pour prendre la parole à quelques jours du scrutin du 9 juin.

Interrogée sur la réaction de la candidate écologiste Marie Toussaint, pour qui "les femmes ne sont pas des paillassons", Valérie Hayer a répondu "je n'ai besoin du soutien de personne. Est-ce qu'on peut me laisser parler, m'exprimer ?". "Ca suffit. Depuis le début de ma campagne on m'interroge sur des questions de forme, sur des polémiques. Est-ce qu'on peut enfin parler du fond, du programme ?", a-t-elle ajouté.

La candidate de la majorité a jugé "insupportables" les "leçons de féminisme" du candidat de la droite François-Xavier Bellamy (LR) qui avait vu une forme de machisme dans l'intervention du Premier ministre.

"Quand j'entends qu'on nous ferait des leçons de féminisme par François-Xavier Bellamy, dont on connaît les positions sur les droits des femmes et sur la question du droit de la famille, c'est insupportable", a affirmé Valérie Hayer.

Elle a jugé aussi "indignes" les "attaques" contre Gabriel Attal "en sexisme et en misogynie". "Je suis très fière de l'avoir à mes côtés et en aucun cas frustrée".

"Fière" du soutien de Gabriel Attal

"Je suis tête de liste, je suis une femme tête de liste. En 2019 on avait déjà eu une femme tête de liste. Elles sont où les numéros deux de Raphaël Glucksmann (candidat du Parti socialiste, ndlr), de Jordan Bardella (candidat du Rassemblement national, ndlr), de François-Xavier Bellamy ? Est-ce qu'ils les mettent en avant ? Non", a affirmé Valérie Hayer.

"Donc moi je suis très fière d'être une femme, d'avoir le soutien du Premier ministre, du président de la République également", a-t-elle poursuivi.

Elle a dénoncé une "polémique vaine et stérile". Quand le président "parle, on dit qu'il ne devrait pas parler. S'il ne parlait pas, on lui reprocherait de ne pas parler. Le Premier ministre s'implique dans la campagne, on considère qu'il est trop impliqué", a-t-elle développé.

Article original publié sur BFMTV.com