Nadine Morano jamais en congé d’intox

Contre le PS, accusé d’être anti-famille...

C’est l’un des credos du moment à l’UMP : le Parti socialiste mènerait une politique anti-famille. En cause, notamment, la réforme du congé parental, ainsi dénoncée le lundi 10 février sur France 2 par Nadine Morano : «Vous avez raccourci le congé parental, on voit bien maintenant qu’il y a des femmes qui sont pénalisées.» Une charge qui témoigne d’une lecture très rapide de la loi égalité femmes-hommes. Adopté le 28 janvier, le texte prévoit deux cas de figure. Pour les parents d’un enfant unique, le congé peut passer de six mois à un an si le second parent (18 000 pères sur 540 000 bénéficiaires actuellement) souhaite le prendre. Un bonus qui ne change donc rien pour le premier parent (très souvent, une femme). A partir du deuxième enfant, le congé reste à trente-six mois, seulement si le second parent décide d’interrompre son activité professionnelle les six derniers mois. Le cas échéant, le congé est de fait raccourci pour le premier parent - celui qui est contraint (ou qui choisit) de le prendre en entier. «Pénalisées», les mères ? L’objectif est, au contraire, d’accélérer leur réinsertion sur le marché du travail. Et d’inciter les pères à mettre la main à la couche.

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