Nadal “l’extraterrestre” remporte son 14e titre à Roland-Garros

“L’éternelle domination de Nadal à Roland-Garros est telle que deux rois d’Espagne l’ont vu gagner à Paris [depuis les gradins] : Juan Carlos et Felipe VI”, ironise Marca. De fait, dix-sept ans après sa première victoire en 2005, Rafael Nadal s’est imposé pour la 14e fois à Paris face au Norvégien Casper Rudd, à qui il n’a laissé aucune chance (6-3, 6-3, 6-0).

“La vie a beaucoup changé, au cours des vingt dernières années, mais pas l’habitude d’allumer la télé entre mai et juin”, écrit El Confidencial. “Chaque année, les fans veulent savoir ce que va faire Rafa à Roland-Garros. Et on sait pourquoi.”

Pour voir jouer “l’unique, l’inégalable” Nadal, “le plus grand champion de l’histoire”, un “extraterrestre” qui n’a pas quitté le top 10 du classement mondial depuis avril 2005, s’enthousiasme El Mundo Deportivo.

Mental inébranlable

La finale de dimanche, qui opposait Nadal à un adversaire très inférieur, était “un peu terne” mais cela n’enlevait rien à l’exploit du Majorquin, estime AS : “Qu’il joue de façon phénoménale, bien, pas trop mal ou carrément mal, il est capable d’être le plus grand, en toutes circonstances ou presque, grâce à ce mental inébranlable que tant de personnes admirent et que certains lui envient.”

Pour le quotidien sportif, c’est ce trait de caractère qui a fait de Nadal “une légende, pour les siècles des siècles. Le sport, et surtout les gens qu’il rend si heureux, lui souhaitent une longue vie”.

Dans une colonne d’opinion, El País reconnaît que les mots ne suffisent plus pour qualifier le joueur. “Que diable pourrais-je écrire ?”, se lamente le journaliste sportif José Sámano. “Il est impossible d’être à la hauteur du génie, absurde de prétendre à une quelconque originalité”, écrit-il, avant d’affirmer que ce qu’il y a de plus “envoûtant, chez ce paladin”, ce ne se sont pas les “jambes de marbres et les biceps herculéens”, mais sa “force mentale”.

Admettant lui aussi être à court de vocabulaire pour décrire le phénomène Nadal, El Mundo propose de créer des mots et expressions dérivés du patronyme du champion : “Faire son Nadal : se dit de quelqu’un faisant preuve d’une confiance étonnante dans les moments difficiles”. Ou encore “nadaliser : se débrouiller pour renverser une situation défavorable, capacité de s’adapter à l’environnement et au terrain”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :