Nétanyahou “défie Biden” en réaffirmant son refus d’un contrôle palestinien sur Gaza

Benyamin Nétanyahou “défie Joe Biden” en réaffirmant son opposition à la création d’un État palestinien, observe The Guardian. Le Premier ministre israélien a indiqué, samedi 20 janvier, avoir réitéré auprès du président américain son refus d’une “souveraineté palestinienne” dans la bande de Gaza lorsque le conflit prendra fin, “creusant ainsi le fossé avec les plus proches alliés internationaux d’Israël, alors que les fissures dans son gouvernement d’‘unité’ […] sont de plus en plus évidentes”.

Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone vendredi pour la première fois depuis près d’un mois. Joe Biden a, lui, déclaré à l’issue de cette conversation qu’il était encore possible que Benyamin Nétanyahou accepte une certaine forme d’État palestinien.

“Au cours du week-end, M. Nétanyahou s’est disputé publiquement – bien qu’indirectement – avec le président américain Joe Biden”, constate le journal britannique. Et ce alors que celui-ci “offre depuis des mois à Israël un soutien presque inconditionnel pour sa guerre à Gaza, au prix d’un coût politique considérable pour sa propre administration, tant aux États-Unis qu’à l’étranger.”

“S’assurer que Gaza ne constituera plus une menace”

Le Premier ministre israélien a justifié son refus, dans un communiqué, par l’“exigence” de sécurité. “Lors de sa conversation avec le président Biden, le Premier ministre Nétanyahou a réitéré sa politique selon laquelle, une fois le Hamas détruit, Israël doit conserver le contrôle de la sécurité à Gaza afin de s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël, une exigence qui contredit la demande de souveraineté palestinienne.”

Il a ajouté, dans un message publié samedi sur le réseau social X, qu’Israël devait conserver “le contrôle de la sécurité sur l’ensemble de la zone située à l’ouest du Jourdain”, soit “une zone qui englobe également la Cisjordanie occupée”, explique la BBC.

“Ces commentaires”, commente la chaîne britannique, “doucheront les espoirs de certains cercles qui pensaient que la crise de Gaza pourrait inciter les dirigeants israéliens et palestiniens à relancer les négociations diplomatiques et à donner un coup de fouet au processus de paix en sommeil.”

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