Le Népal interdit les randonnées en solitaire dans les parcs nationaux

Le mont Everest au Népal.  - NASA / AFP
Le mont Everest au Népal. - NASA / AFP

Les randonneurs devront avoir recours aux services d'un guide licencié à partir du 1er avril prochain. Le gouvernement népalais veut lutter contre les accidents, alors que ses sommets réputés attirent de nombreux touristes.

Face aux risques, Katmandou sert la vis. Le Népal, réputé pour ses régions montagneuses qui attirent les marcheurs du monde entier, a décidé d'interdire les randonnées en solitaire, a annoncé la semaine passée l'Office du tourisme népalais dans un communiqué de presse. L'interdiction doit entrer en vigueur le 1er avril prochain.

"Tous les randonneurs doivent s'acquitter des services d'un guide de randonnée licencié", annonce l'Office du tourisme.

Plus question donc de se lancer seul dans la découverte des montagnes népalaises désormais. Seuls les parcs nationaux, comme l'Annapurna, sont concernés.

"Garantir la sécurité des visiteurs"

Le Népal avait déjà interdit en 2017 les trekkings en solitaire sur ses sommets, dont le célèbre mont Everest. Objectif : réduire le nombre d'accidents, alors que le sommet, reconnu comme le plus haut du monde avec ses 8 849 mètres de haut, attire de nombreux touristes.

Six ans plus tard, cette nouvelle interdiction est motivée par les mêmes inquiétudes. L'Office du tourisme népalais assure en effet que cette mesure doit permettre de "garantir la sécurité des visiteurs".

"La décision a été prise après une série de discussions avec les responsables des expéditions et des trekkings, ainsi qu'avec les syndicats concernés au Népal, pour réduire les incidents", indique-t-il.

Des guides non licenciés

Ce changement de réglementation doit permettre de réduire, non seulement les accidents, mais aussi les opérations de sauvetage dans certaines régions reculées et qui s'avèrent coûteuse pour le gouvernement.

"Lorsque des touristes disparaissent ou sont retrouvés morts, même le gouvernement ne peut pas les tracer parce qu'ils ont pris des routes reculées", explique à CNN le directeur de l'Office du tourisme népalais Mani R. Lamichhane.

Par ailleurs, de trop nombreux touristes ont recours à des guides touristiques non licenciés, prenant ainsi des risques sans s'en rendre compte.Tous les ans, des accidents mortels de randonneurs surviennent au Népal. Au moins 300 randonneurs ont perdu la vie en escaladant le Mont Everest depuis 1950.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Le frère de Julian Sands, toujours porté disparu, est très pessimiste