Néonazis. La justice grecque qualifie le parti Aube dorée d’organisation criminelle

Après cinq ans et demi de procès et 400 journées d’audiences, un tribunal d’Athènes a jugé que le parti néonazi était une organisation criminelle. L’homme suspecté du meurtre d’un rappeur antifasciste a également été reconnu coupable. Des verdicts salués par 15 000 personnes massées devant le tribunal.

“Pavlos, mon fils, tu as réussi.” Cette phrase lancée ce mercredi 7 octobre, à l’énoncé du verdict, par Magda Fyssa, la mère du rappeur Pavlos Fyssas assassiné par un membre d’Aube Dorée un soir de septembre 2013, marquera la fin d’un chapitre noir de l’histoire grecque, écrit le quotidien Ta Nea. Yorgos Roupakias, membre du parti, a été reconnu coupable du meurtre de ce militant antifasciste de 34 ans. Sa peine n’a pas encore été prononcée mais il encourt la réclusion à la perpétuité.

Et, plus globalement, le tribunal d’Athènes a qualifié le parti néonazi d’organisation criminelle et reconnu coupables Nikos Michaloliakos et ses principaux cadres de l’avoir dirigé. Quelque 45 autres députés et membres d’Aube dorée ont été reconnus coupables d’“appartenance” à une telle organisation, tandis qu’une quinzaine d’autres ont été acquittés.

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Les verdicts ont été salués par les quelque 15 000 personnes réunies devant le tribunal, raconte Ta Nea, avant que des incidents éclatent avec les forces de l’ordre. Au milieu des cris de joie et des applaudissements, on pouvait entendre des : “les nazis, en prison”. Mais c’est surtout Nikos Michaloliakos, “le petit führer” tel qu’il est surnommé, qui était pris pour cible. Lui, écrit le journal, dont le négationnisme et la xénophobie auront marqué la politique grecque de 2012 à 2019 lors de son mandat de député à la Vouli, le Parlement.

En reconnaissant que Nikos Michaloliakos a dirigé une organisation criminelle, avec ses sections d’assaut et les entraînements militaires pour les membres du

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