Les négociations sur la dette américaine en progrès mais “personne ne va gagner ce match”
“Les signes sur le Capitole suggèrent que nous allons réussir une passe Ave Maria ou réussir un tir à trois points au buzzer - choisissez votre cliché sportif préféré - et éviter à la dernière minute un défaut de paiement catastrophique”, ironise Politico, poursuivant sa métaphore : “parce qu’en général, on y arrive. Mais soyons clairs : personne ne va gagner ce match”.
Aux États-Unis, la pression pour un accord sur le plafond de la dette a diminué vendredi après-midi, annonce Fox Business. Dans une lettre adressée aux législateurs et relayée par la chaîne, Janet Yellen, la chef du Trésor américain, a écrit : “nous estimons maintenant que le Trésor n’aura pas suffisamment de ressources pour satisfaire aux obligations du gouvernement si le Congrès n’a pas relevé ou suspendu le plafond de la dette d’ici le 5 juin”. L’échéance précédente avait été fixée au 1er juin.
“Cette précision donne aux négociateurs un délai tout à fait nécessaire pour conclure un accord”, indique ABC News, notant également le scepticisme de certains républicains comme le représentant de l’Arizona Andy Biggs. “Yellen a dit que ce serait le 1er juin cette SEMAINE. Les républicains ne se laisseront pas intimider par ses tactiques de manipulation”, a tweeté l’élu.
À Wall Street, la bourse a terminé la journée en légère hausse, signe de l’optimisme des marchés quant à la résolution du conflit entre démocrates et républicains. Avant de quitter Washington pour rejoindre Camp David, Joe Biden a fait part lui aussi de sa confiance. “J’espère que nous saurons d’ici ce soir si nous avons un accord”, a déclaré le président américain. À minuit, heure de la côte est, ce n’était pas encore le cas. Politico signale que les négociateurs visaient plutôt le week-end.
Les discussions avancent. Contrairement à Politico, CNBC parle même d’un accord qui pourrait représenter une victoire pour les deux camps. Le fisc américain perdrait 80 milliards de dollars qui devaient lui revenir pour couvrir une partie des réductions des dépenses demandées par les républicains sans toucher aux programmes que défendent les démocrates.