Nétanyahou dénonce “des hordes antisémites” sur les campus américains

“L’antisémitisme sur les campus aux États-Unis rappelle ce qui s‘est passé dans les universités allemandes dans les années 1930. Le monde ne peut pas rester les bras croisés.”

Benyamin Nétanyahou

Premier ministre israélien

Alors que les protestations contre la guerre à Gaza ne cessent de s’amplifier sur les campus aux États-Unis, le Premier ministre israélien est intervenu frontalement sur ce sujet le 24 avril, allant jusqu’à comparer la situation outre-Atlantique “à l’Allemagne nazie”, comme le note en titre The Times of Israel.

“Ce qui se passe sur les campus universitaires américains est terrifiant, déclare-t-il dans une vidéo postée mercredi soir sur X (avec une courte introduction traduite ci-dessus). Des hordes antisémites ont pris le contrôle d’universités de premier plan. Ces gens appellent à l’élimination d’Israël. Ils attaquent des étudiants juifs. Ils attaquent des enseignants juifs. Tout ça rappelle ce qui s’est passé dans les universités allemandes dans les années 1930. C’est inadmissible, il faut y mettre un terme et condamner ces événements, les condamner sans équivoque.”

L’évocation que fait le chef d’État des universités allemandes “semble renvoyer à des groupes d’étudiants pronazis militants qui, selon l’Encyclopédie multimédia de la Shoah, travaillaient avec les forces de sécurité au service du programme de Hitler”, explique The New York Times.

Dans le camp des républicains

“Les déclarations de Nétanyahou risquent d’accentuer les clivages à propos des manifestations”, estime le quotidien new-yorkais.

“Elles pourraient aussi donner du grain à moudre aux élus républicains qui critiquent les manifestants et accusent l’administration des universités et les démocrates de ne pas protéger les étudiants juifs.”

Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, “s’est rendu mercredi à l’université Columbia, à New York”, relève le journal, où “il a déclaré que le président Biden devrait agir, en envoyant si nécessaire la garde nationale pour juguler les manifestations, devenues selon lui violentes et antisémites”. Une visite tendue, au cours de laquelle il a été interpellé et hué.

La situation est particulièrement crispée à Columbia, surtout depuis que la présidente de l’université, Nemat Shafik, a fait intervenir la police, la semaine dernière, pour démanteler un campement d’étudiants propalestiniens. Des tentes ont vite été réinstallées sur la pelouse, et les campements ont essaimé ailleurs, y compris à l’université de Californie du Sud (USC), où la police de Los Angeles a arrêté près de 100 étudiants mercredi, rapporte le Los Angeles Times.

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