Mystérieuse hépatite infantile : des chercheurs identifient un lien avec le Covid-19

L'apparition de cette hépatite pourrait être liée à l'existence d'un cofacteur qui a exacerbé l'existence antérieure d'un virus dans l'organisme (Getty Images/iStockphoto)

Les chercheurs ont découvert que l'infection du Covid-19 chez les enfants pourrait créer un réservoir viral dans le système digestif.

Dans le monde, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a enregistré 650 cas et 9 décès de cette hépatite infantile dont la cause reste mystérieuse. Au total, cette maladie a provoqué plus d’une trentaine de greffes du foie. Depuis le mois d’avril, les cas se multiplient dans de nombreux pays.

Si les chercheurs ont écarté de nombreuses pistes, ils pourraient bien se rapprocher de l’origine de cette maladie qui impacte ces nombreux enfants. En effet, cette hépatite pourrait bien être la conséquence d’une co-infection entre le Covid-19 et l’adénovirus. "Maintenant, nous avons réussi à développer l'une des options que nous envisagions au départ : la somme du Covid plus l'adénovirus", a expliqué à El Mundo Antonio Rivero-Juárez, chercheur dans le domaine des maladies infectieuses.

Absence de test sérologique

Selon lui, l'apparition de cette hépatite pourrait être liée à l'existence d'un cofacteur qui a exacerbé l'existence antérieure d'un virus dans l'organisme. D'après ces conclusions, tous ces enfants auraient donc été contaminés par le Covid-19 à un moment. "Ils ont établi que le coronavirus était latent chez les enfants : dans le système digestif, il y avait des réservoirs du virus qui, lorsqu'ils sont entrés en contact avec d'autres agents pathogènes, comme l'adénovirus, ont multiplié la force de leur mécanisme pathologique", a déclaré Antonio Rivero-Juárez. Précisément, l'infection du Covid-19 créerait un réservoir viral dans le système digestif des enfants.

Un bémol : il est compliqué de confirmer scientifiquement cette hypothèse car tous les enfants n'ont pas subi de test sérologique pour vérifier la trace du Covid-19 dans leur corps. "Et il n'y a pas d'études qui certifient que le coronavirus était latent dans leur tube digestif", soulignent les chercheurs. Les auteurs de l'article estiment que "les tests sérologiques en cours sont susceptibles de montrer un nombre accru d'enfants atteints d'hépatite aiguë sévère et d'une infection antérieure ou actuelle par le SRAS-CoV-2".