La mystérieuse odeur nauséabonde qui incommode Lisbonne
“Cheira bem, cheira a Lisboa !” Les paroles de cette iconique chanson de fado d’Amália Rodrigues (“Ça sent bon, ça sent Lisbonne”) n’ont jamais sonné aussi fausses. Depuis plusieurs jours, une odeur “étrange”, parfois “horrible”, qui a envahi la capitale portugaise et sa région suscite de nombreuses réactions d’habitants sur les réseaux sociaux. “Les scientifiques enquêtent déjà sur son origine, explique Público. Pour l’instant, ils affirment qu’il s’agit d’une situation ‘atypique’.”
“Ça devient un peu difficile à vivre car je ne peux pas ouvrir mes fenêtres sans avoir envie de vomir”, témoigne sur le groupe Facebook des Français de Lisbonne une résidente d’Almada, sur la rive sud du Tage. D’autres internautes évoquent une odeur de “pourriture” ou de “pressoir”. L’association environnementale Zero dit avoir reçu “des dizaines de plaintes” au cours des trois derniers jours.
“Nous essayons toujours de déterminer sa nature exacte et sa source”, déclare au journal Sofia Teixeira, chercheuse sur la qualité de l’air de l’université Nova, à Lisbonne, qui n’exclut pas que cette odeur provienne “de l’industrie de transformation des grignons d’olive ou du traitement des déchets”. Une odeur de “chou pourri”, celle de la pâte à papier, relève-t-elle, a déjà été sentie dans la région lisboète à cause des usines du secteur.
Accumulation de polluants ?
La chercheuse déclare toutefois n’avoir aucun souvenir récent d’un événement de cette nature sur une période aussi longue et dans une zone aussi étendue, rapporte Público. La chercheuse pense que son origine pourrait se situer au sud de l’aire métropolitaine de la ville, voire dans l’Alentejo, “en raison du régime des vents”.
Pas plus avancée, l’Agence portugaise de l’environnement conclut dans Público que les conditions sont favorables à l’accumulation de polluants dans la basse atmosphère :
“Lorsque la stabilité atmosphérique est élevée, ce qui est le cas actuellement, la concentration des odeurs peut augmenter et avoir des origines diverses, ce qui rend difficile l’identification de leurs sources.”
[...] Lire la suite sur Courrier international