L'origine de la ligne imaginaire qui sépare l'Indonésie enfin dévoilée
C'est quelque chose dont on ne se rend pas bien compte ici, de l'autre côté du monde, mais sur l'archipel indonésien, l'écosystème est séparé en deux. Une ligne invisible sépare l'Ouest, composé de l'île de Bornéo, de Java et de Bali, mais aussi des Philippines et de la Malaisie voisines, de l'Est, soit la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'île de Sulawesi, de Lombok, le Timor Oriental, etc. De part et d'autre, la faune et la flore n'ont rien de semblable : les kangourous et koalas, endémiques en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, n'ont jamais traversé le Détroit de Macassar, qui symbolise cette frontière environnementale. Ce qui n'est pas forcément vrai de l'autre côté : de nombreuses espèces asiatiques se sont adaptées en Océanie. Mais les experts n'ont jamais compris la raison de cette répartition inégale.
Une nouvelle étude publiée dans Science pourrait cependant bien avoir révélé le secret de cette "ligne Wallace", du nom du naturaliste britannique Alfred Russel Wallace, qui l'a théorisée au XIXe siècle. C'est lui qui avait compris dans les années 1860 que des espèces très différentes peuplaient ces deux parties du monde pourtant si proches, situées entre l'Asie du Sud-Est et l'Océanie. Et ce, sans raison apparente. Mais le mystère serait géologique : l'archipel s'est formé il y a 35 millions d'années entre deux plaques tectoniques, selon les biologistes de l'Université nationale australienne et de l'ETH Zurich, en Suisse.
"À un moment donné de la chronologie de la Terre, (...)
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