Mylène Farmer, la superstar française “la plus énigmatique”

Les émeutes du début de l’été en France ont eu une conséquence “imprévue”, remarque El País : le report des concerts de Mylène Farmer au Stade de France, qui étaient prévus les 30 juin et 1er juillet.

La déception des fans a été d’autant plus grande que, selon le quotidien espagnol, Mylène Farmer est “la plus grande star française, et aussi la plus énigmatique et la plus controversée.”

Mylène Farmer sur le tapis rouge de la cérémonie des NRJ Music Awards, à Cannes, en janvier 2012. Comme le rapporte “El País”, le public espagnol a découvert la chanteuse avec des reprises des chorégraphies de ses morceaux “Désenchantée” et “Libertine”. . Photo Valery HACHE/AFP
Mylène Farmer sur le tapis rouge de la cérémonie des NRJ Music Awards, à Cannes, en janvier 2012. Comme le rapporte “El País”, le public espagnol a découvert la chanteuse avec des reprises des chorégraphies de ses morceaux “Désenchantée” et “Libertine”. . Photo Valery HACHE/AFP

Dans l’histoire de la musique hexagonale, Mylène Farmer est l’artiste qui a placé le plus de singles à la tête des classements français.

Sa popularité n’a pas d’égal dans le pays, voire sur le continent européen.

“C’est une personnalité culte
– sorte de star malgré elle, une artiste singulière qui résiste aux étiquettes.”

Le quotidien espagnol El País

Au cours de sa carrière, Mylène Farmer s’est construit une image fascinante. Comme le souligne El País, “c’est un personnage vampirique, qui exploite l’image gothique, ambiguë et troublante qu’elle s’est créée”.

La discrétion de la chanteuse a épaissi le mystère qui l’entoure. Au milieu des années 1990, elle est devenue “une sorte d’ermite”, en refusant de donner des interviews et de faire des apparitions publiques. On l’a même soupçonnée d’être franc-maçonne voire une prêtresse satanique.

Selon le quotidien espagnol, la chanteuse a séduit le public avec son approche littéraire de la pop.

Elle a proposé des textes inspirés d’œuvres d’Edgar Allan Poe et de Baudelaire, “à l’époque où la pop française planait sur les mélodies euphoriques de Jeanne Mas ou de la princesse Stéphanie de Monaco”.

Mylène Farmer sur la scène du Sporting-Club de Monaco, lors du World Music Award, le 12 mai 1993. Elle s’apprête à recevoir un trophée des mains du joueur de tennis et chanteur Yannick Noah.   . Photo JACQUES SOFFER/AFP
Mylène Farmer sur la scène du Sporting-Club de Monaco, lors du World Music Award, le 12 mai 1993. Elle s’apprête à recevoir un trophée des mains du joueur de tennis et chanteur Yannick Noah. . Photo JACQUES SOFFER/AFP
Mylène Farmer et Laurent Boutonnat en 1994. “El País” rappelle que les clips réalisés par Laurent Boutonnat, parfois considérés comme trop violents et trop sexuellement explicites, ne pouvaient être diffusés à la télévision qu’en pleine nuit. . Photo ÉTIENNE GEORGE/Collection ChristopheL/AFP
Mylène Farmer et Laurent Boutonnat en 1994. “El País” rappelle que les clips réalisés par Laurent Boutonnat, parfois considérés comme trop violents et trop sexuellement explicites, ne pouvaient être diffusés à la télévision qu’en pleine nuit. . Photo ÉTIENNE GEORGE/Collection ChristopheL/AFP

La carrière de Mylène Farmer est liée à Laurent Boutonnat, le producteur qui l’a découverte et qui compose ses mélodies et arrangements, rappelle El País.

Ils ont collaboré pendant trente ans, faisant émerger un nouveau style, composé de mélodies addictives couplées à des paroles littéraires et poétiques sur l’amour, le sexe, la mélancolie et même la mort.

La “fièvre culturelle”, comme le formule El País, a débuté en 1991 avec le single Désenchantée. Avec cette chanson, elle “a fait danser la France entière sur ses paroles désespérées”, selon les mots d’Hugues Royer, auteur de la biographie Mylène (Flammarion, 2008), cité par le quotidien espagnol.

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