Mutinerie. Dans le Missouri, les prisonniers se révoltent sur fond de pandémie

Le soulèvement des détenus de la prison de Saint Louis, dans le Missouri, ce week-end vient jeter une lumière crue sur les conditions de détention aux États-Unis, en ces temps de pandémie de Covid-19.

Pour les défenseurs des prisonniers et leurs avocats, le soulèvement qui a eu lieu ce week-end dans la prison de Saint Louis, dans le Missouri, “durant lequel les détenus ont brisé des fenêtres, mis le feu à un bâtiment et blessé un des gardiens de la prison, n’est pas une surprise”, souligne le Washington Post.

“Les prisonniers sont désespérés”, souligne ainsi l’avocate Erika Wurst, qui travaille pour le bureau des avocats commis d’office de la ville, à propos des plus de 700 détenus qui peuplent cette prison de six étages située dans le centre-ville.

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Pour elle, comme pour d’autres observateurs, depuis le début de la pandémie de Covid-19 “les prisonniers sont maltraités, laissés de facto à l’isolement et surveillés par du personnel pénitentiaire qui n’applique pas les protocoles sanitaires et de sécurité”.

Les responsables municipaux, en revanche, “défendent leur gestion de la situation et soulignent avoir mis en place des conditions de détention adéquates, explique le quotidien, même s’ils reconnaissent que les gardiens de la prison sont en sous-effectif”.

Les plaintes ne sont pas nouvelles

La prison de Saint Louis a déjà connu deux épisodes de violence ces derniers mois, souligne le Washington Post, et si la pandémie de Covid-19 n’a pas été citée comme telle par les détenus pour expliquer leur révolte du

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