Musique. Les fans sont-ils des “partenaires créatifs” ou des bonnes poires ?

Des musiciens sollicitent leurs fans sur les réseaux sociaux pour décider des paroles ou des mélodies de leurs futures chansons. Une démarche qui n’est pas aussi désintéressée qu’elle en a l’air, souligne le magazine britannique The Economist.

Les exemples se sont multipliés lors du premier confinement. Le 15 mai dernier, Charli XCX a sorti How I’m Feeling Now, un album réalisé en quarantaine. Via les réseaux sociaux, la chanteuse britannique avait sollicité l’avis de ses fans sur les paroles de ses chansons et les avait invités à envoyer des vidéos de leur cru qui seraient utilisées (“non créditées”, souligne The Economist) dans le clip de son single Forever. De son côté, la Canadienne Grimes proposait en avril à ses admirateurs, enfermés chez eux, d’imaginer des clips alternatifs pour sa chanson You’ll Miss Me When I’m Not Around et de les partager sur YouTube, Twitter et Instagram.

Un travail de marketing qui ne dit pas son nom

Ce type d’interactions, facilité par les réseaux sociaux, s’est poursuivi durant l’été. The Economist cite les rockeurs britanniques de Snow Patrol, qui ont consulté leurs fans sur les accords, les mélodies et les paroles d’un album conçu à des fins caritatives. Ou l’Américain Charlie Puth, qui expérimente sur TikTok sous le hashtag #WriteTheLyrics (#ÉcrivezLesParoles). Comme le constate l’hebdomadaire économique, les fans ne sont plus seulement considérés comme les “consommateurs” du travail d’un artiste, mais comme des “partenaires créatifs”.

Cela n’a pas échappé aux producteurs, maisons de disques et autres sociétés de marketing, qui composent désormais avec les réseaux sociaux pour lancer des

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