Mur des Justes tagué : La Russie (encore) pointée du doigt par les enquêteurs

Des mains rouges ont été peintes sur le Mémorial de la Shoah à Paris. Les enquêteurs privilégient la piste de l’ingérence étrangère.

FAITS DIVERS - Ces tags sur le Mur des Justes avaient provoqué la stupeur. Une semaine après la découverte de mains rouges peintes sur le Mémorial de la Shoah à Paris, les enquêteurs privilégieraient la piste d’une ingérence étrangère, rapportent ce mardi 21 mai Le Canard enchaîné et franceinfo.

Le mur des Justes du mémorial de la Shoah vandalisé à Paris, la justice saisie par Anne Hidalgo

D’après ces deux sources, la Russie serait derrière cet acte de vandalisme qui s’est déroulé dans la nuit du 13 au 14 mai. Les caméras de surveillance ont permis de montrer deux hommes en train de taguer le monument vers trois heures du matin avant de prendre la fuite. Avec eux se trouvaient un ou deux complices.

Grâce au bornage des téléphones, la police a pu remonter jusqu’à leur planque située dans le XXe arrondissement de Paris. Sur place, une copie d’un passeport bulgare. Tous les suspects seraient de la même nationalité, et ont quitté le pays direction Bruxelles à bord d’un Flixbus peu après leur action.

Comme l’ont expliqué plusieurs sources au Canard enchaîné et à franceinfo, cette affaire ressemble à celle des étoiles de David, peintes sur des façades d’immeubles à Paris et en banlieue quelques jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. « C’est du copier-coller », affirme même une source à franceinfo.

En octobre en revanche, ce n’étaient pas des Bulgares qui étaient à la manœuvre. Après la découverte de ces étoiles, un couple de Moldaves avait été interpellé et le commanditaire présumé, un homme d’affaires moldave prorusse, identifié. La Russie avait nié être derrière l’opération et dénoncé des accusations « stupides » et « indignes ». En février, une enquête a révélé que le FSB, les services secrets russes, était bien derrière les faits.

Le Mur des Justes comporte le nom de plus de 3 900 personnes qui ont aidé à sauver des juifs du régime nazi lors de la Seconde Guerre mondiale. L’acte de vandalisme a eu lieu le jour de la commémoration de la rafle du billet vert, lors de laquelle près de 6 500 hommes, âgés de 18 à 60 ans, étaient convoqués pour « motif d’examen de situation », avant d’être internés dans des camps du Loiret puis d’Auschwitz-Birkenau.

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