Le mur des Justes du mémorial de la Shoah vandalisé à Paris, la justice saisie par Anne Hidalgo

Des mains rouges ont été peintes sur le mémorial de la Shoah. Le président du Crif dénonce « un cri de ralliement haineux contre les Juifs ».

Le mur des Justes du mémorial de la Shoah vandalisé à Paris, la justice saisie par Anne Hidalgo.
Ariel Weil Le mur des Justes du mémorial de la Shoah vandalisé à Paris, la justice saisie par Anne Hidalgo.

PARIS - Des « actes inqualifiables ». Le mur des Justes, situé au Mémorial de la Shoah dans le 4e arrondissement de Paris, a été tagué de mains rouges, dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 mai, a annoncé Anne Hidalgo sur les réseaux sociaux. Ce vandalisme intervient notamment, alors que l’on commémore la rafle du billet vert à Paris.

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« Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables. Aucune cause ne saurait justifier de telles dégradations qui salissent la mémoire de la Shoah et des Justes qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie », a écrit Anne Hidalgo, la maire de Paris, sur Instagram. Dans un communiqué, elle a dit avoir saisi la justice via un signalement au procureur de la République.

Ce mur, intégré dans le Mémorial de la Shoah, comporte le nom de plus de 3 900 personnes qui ont aidé à sauver des juifs du régime nazi lors de la Seconde Guerre mondiale. D’autres murs ont aussi été tagués dans les alentours comme le souligne Ariel Weil, le maire de Paris Centre, principalement des murs devant des crèches et écoles du Marais.

Cet acte de vandalisme a eu lieu alors que l’on commémore ce mardi la rafle du billet vert à Paris ; le 14 mai 1941, près de 6 500 hommes, âgés de 18 à 60 ans, étaient convoqués pour « motif d’examen de situation », avant d’être internés dans des camps du Loiret puis d’Auschwitz-Birkenau.

Les indignations sont nombreuses après ces dégradations. Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, a dénoncé une « odieuse profanation du Mur des Justes au Mémorial de la Shoah. S’en prendre à la mémoire de l’extermination des Juifs par les nazis est ignoble. Quels qu’ils soient, les auteurs de cet acte antisémite doivent être identifiés sans délai et poursuivis par la justice ». Éric Ciotti, le président des Républicains, a lui, dénoncer une « insupportable dégradation du Mur des Justes du mémorial de la Shoah à Paris ».

Le président du Crif a dénoncé un « cri de ralliement haineux contre les Juifs ».

Cette symbolique des mains rouges a resurgi il y a quelques jours lors de l’occupation des locaux de Sciences Po Paris. Les étudiants s’étaient défendus d’avoir fait référence au massacre de deux soldats israéliens par la population de Ramallah en 2000.

Depuis cette date, ce symbole utilisé dans le cadre du conflit israélo-palestinien est vu comme une incitation à la haine contre le peuple juif.

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