Munster: le salarié du centre de vaccination qui affirmait avoir été agressé a tout inventé

Gendarmerie. - Denis Charlet
Gendarmerie. - Denis Charlet

Le salarié d'un centre de vaccination de Munster (Haut-Rhin) qui avait affirmé avoir été "violemment agressé" par trois personnes début janvier a reconnu avoir menti et a été placé en garde à vue, annonce ce mercredi le parquet de Colmar.

"Face à un certain nombre de contradictions entre les constatations faites et les déclarations du plaignant, ce dernier a été ré-entendu [mercredi] matin et a indiqué avoir menti: il n'a pas été agressé mais s'est auto-infligé les blessures qui ont été constatées par les médecins", indique dans un communiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Placé en garde à vue pour "dénonciation mensongère d'un délit imaginaire", des faits passibles de 6 mois de prison et 7500 euros d'amende, il a indiqué "s'être blessé lui-même volontairement à l'aide d'une seringue et d'un cutter personnels (...) et en se donnant des coups avec les poings sur la cuisse", poursuit la magistrate.

Des actes qu'il explique par un "mal-être"

Il a expliqué son geste "par un mal-être qu'il ressent" et "qui l'aurait incité à cette mise en scène", selon Catherine Sorita-Minard. Sa garde à vue a été levée par la procureure qui a diligenté "une expertise psychiatrique" et "une enquête de personnalité, afin de pouvoir donner à cette affaire les suites pénales adaptées", indique-t-elle. L'individu avait affirmé le 8 janvier dernier avoir été agressé à la fermeture du centre de vaccination de Munster, aux alentours de 20 heures. Une enquête pour "violences en réunion avec arme et avec préméditation" avait été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Colmar. La prétendue agression avait suscité une forte émotion dans la vallée de Munster et bien au-delà en France. Dans un communiqué commun, le préfet du Haut-Rhin et la directrice générale de l'Agence régionale de Santé (ARS) du Grand Est avaient dénoncé "un acte inacceptable".

Article original publié sur BFMTV.com