Municipales : En marche et Emmanuel Macron vont-ils profiter de l'ébranlement du clivage droite-gauche?

Comme la nature, la vie politique démocratique a ses cycles, qui s’ordonnent sur une chaîne dont chaque élection forme un maillon lié aux autres. Après le ciel, la terre : passées l'élection présidentielle, les législatives et les européennes, les municipales ouvrent la partie locale du cycle. Retour au sol dans la France des villes et des campagnes, parole aux habitants des 35.416 communes, dont 31.787, soit neuf sur dix, ont moins de 3.000 âmes, et 97% moins de 9 000. La population des maires, ces élus préférés des Français, se situent à l’interface du national et du local, à l’endroit où la France d’en bas regarde la France d’en haut.

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Dans un pays de tradition centralisée comme le nôtre, aucun ne peut être indifférent à la politique nationale et à ses équilibres. Certes, la notabilité politique, gage d’efficacité dans la défense du territoire, croît avec la taille et l’importance de la ville d’élection, mais par l’intermédiaire des réseaux et des intercommunalités l’empreinte politique colore l’ensemble du paysage, invitant les soirs d’élections à une double lecture des résultats.

La fin troublée d’un cycle et de la bipolarisation droite/gauche

Les responsables des partis politiques le savent bien : leur influence, leur capacité de peser dans les scrutins nationaux, leur durée tient à la réalité de leur enracinement territorial et à la force de leurs relais. L’histoire de la Ve Républi...


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