Ce que le Moyen Âge a inspiré aux super-héros

Lorsque Chrétien de Troyes prend la plume vers 1170 pour narrer l’épopée du roi Arthur, il rencontre aussitôt un immense succès à la cour de Marie de Champagne puis de Philippe de Flandre, ses mécènes. D’autres auteurs comme Robert de Boron ou Thomas d’Angleterre flairent le bon filon : tout au long du XIIe siècle, leurs romans en vers reprennent les personnages, lieux et motifs arthuriens ! Aujourd’hui encore, pas une année ne s’écoule sans qu’un livre, une série, un jeu ou un film n’évoque ce mythe médiéval. De multiples réécritures qui ne choqueraient pas Chrétien de Troyes : lui-même emprunte la figure d’Arthur à des auteurs du VIe au XIe siècle. La légende arthurienne est donc une saga composite à laquelle chaque génération ajoute des éléments de son cru. Tel Batman s’alliant à Superman dans les comics des années 1950, on n’hésite pas non plus à associer deux héros légendaires : vers 1230, Le Roman Tristan en prose intègre ainsi la légende de Tristan et Iseut dans l’univers arthurien.

Cet héritage médiéval est clairement assumé par les créateurs de super-héros modernes. Stan Lee, cocréateur (entre autres) d’Iron Man, admet avoir imaginé son héros en pensant à un chevalier féodal. Des Jedi de Star Wars à Batman, il n’est pas le seul à réutiliser l’imagerie chevaleresque. « Cet homme combattant par idéalisme en suivant des valeurs fortes est un archétype facilement réutilisable, constate le médiéviste William Blanc, auteur de Super-Héros, une histoire politique. Chacun peut (...)

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