Mouvement de protestation au sein de la police d'Estrosi

Christian Estrosi, le 4 avril, à Nice.

Choyée par son maire, la police municipale niçoise, exprime son mal-être dans un tract anonyme qui circule en ville et sur les réseaux sociaux. Les agents dénoncent l'obligation qui leur est faite de travailler un demi-samedi supplémentaire toutes les six semaines.

C’est un message «envoyé comme une bouteille à la mer». Rédigé par des policiers municipaux niçois qui se sentent submergés, le tract anonyme dénonce une dégradation de leurs conditions de travail, «l’exploitation [des] agents» ainsi que «le passage en force des plannings». Des revendications accompagnées d’une photo en noir et blanc, celle d’agents portant un cercueil recouvert du drapeau tricolore.

Un mouvement de défiance né au sein de la «première police municipale de France» pourtant chérie par son maire, Christian Estrosi, à grand renfort d’effectifs (685 agents) et de vidéosurveillance (une caméra pour 280 habitants). «C’est la première fois depuis la création de la police municipale, dans les années 60, qu’il y a une telle opposition, affirme la secrétaire générale FO des agents territoriaux de la ville, Elodie Roux. Un rapport de force est né. Cette crispation a brisé le lien entre les agents et leur direction.» C’est que, depuis le 1er septembre, la semaine des agents est calée sur un nouveau planning imposé par le haut.

«Nouveau monde»

Désormais, en échange d’une hausse de salaire de 70 euros par mois, les agents travailleront un week-end sur deux (ce qui était déjà le cas) et un demi-samedi toutes les six semaines. «Le 14 juillet [2016] a eu une incidence sur les forces de police. On est passé dans un nouveau monde au niveau de la crainte d’un attentat et de la réalité du terrain, explique Thierry Aubel, directeur général adjoint à la sécurité. On a pris en compte cette nouvelle menace de façon technique et organisationnelle : cela passe par la volonté de positionner le plus possible d’agents sur le terrain.»

Les policiers niçois ont bien tenté de préserver leur temps libre avec des réunions, (...)

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