Le moustique tigre a colonisé la Normandie, plus aucune région de l’Hexagone n’est épargnée

Ce mardi 19 mars, l’agence régionale de santé (ARS) de Normandie a annoncé que le moustique tigre avait été observé en Seine-Maritime, en 2023.
Pexels Ce mardi 19 mars, l’agence régionale de santé (ARS) de Normandie a annoncé que le moustique tigre avait été observé en Seine-Maritime, en 2023.

FRANCE - Il est tout petit, mais son pouvoir de nuisance est grand. Depuis vingt ans, la prolifération du moustique tigre ne fait qu’augmenter dans l’Hexagone, dans un contexte de changement climatique. Mais jusqu’ici, les irréductibles Normands étaient épargnés. Ce n’est plus le cas : ce mardi 19 mars, l’agence régionale de santé (ARS) de Normandie a annoncé que l’insecte avait été observé en Seine-Maritime, en 2023.

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Grâce à une enquête de terrain menée en septembre dernier à l’aide de pièges, l’ARS a pu confirmer que le moustique tigre avait commencé son implantation dans un département normand. En revanche, « aucune transmission locale de maladie liée à ce moustique » n’a pour l’heure été constatée dans la région, précise l’agence dans un communiqué.

Sur les cartes ci-dessous, vous pouvez constater la progression du moustique dans les départements français entre 2004 à janvier 2023, à l’exception des territoires d’Outre-mer, qui sont confrontés depuis des décennies à l’Aedes albopictus. Jusqu’au 1er janvier 2023, la région Normandie était bien la seule a n’avoir aucun département affecté par la présence de l’insecte.

La progression du moustique dans les départements français de 2004 à janvier 2023.
Ministère de la Santé La progression du moustique dans les départements français de 2004 à janvier 2023.

Des gestes simples pour les éviter

Le moustique désormais repéré, « des mesures de gestion graduées et adaptées au contexte local seront mises en œuvre » dans les cinq départements de la région, s’engage l’agence. Parmi ces dispositifs figurent la « destruction de gîtes » de moustiques et la réalisation d’enquêtes épidémiologiques notamment.

L’ARS profite aussi de cette annonce pour rappeler que cette espèce de moustique est un vecteur « potentiel de virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya ». Elle donne aussi les gestes simples pour éviter les piqûres comme « supprimer tous les endroits et objets pouvant contenir de l’eau stagnante », installer « des moustiquaires sur les cuves d’eau de pluie, du sable dans les coupelles de fleurs », ou encore « curer les gouttières ». Par ailleurs, en cas de voyage dans une zone où des cas de dengue, Zika ou chikungunya ont été signalés, « protégez - vous des piqûres (répulsifs, vêtements longs, moustiquaire…) », conseille-t-elle.

Arrivé dans l’Hexagone en 2004, le moustique tigre, adorant la chaleur et l’humidité, s’est implanté rapidement à la faveur de l’augmentation des températures. En effet, plus il fait chaud, plus le cycle de développement du moustique se raccourcit. « On n’a plus ces hivers rigoureux qui permettraient de détruire les larves », déplorait il y a trois jours auprès de l’AFP un adjoint à la maire de Strasbourg chargé de la Santé, Alexandre Feltz.

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