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Motion de censure : le récit d’une folle séance à l’Assemblée

Les oppositions, comme ici la Nupes et le groupe LFI, ont manifesté leur désaccord à la réforme des retraites, malgré le rejet des motions de censure présentées à l'Assemblée nationale.  - Credit:BERTRAND GUAY / AFP
Les oppositions, comme ici la Nupes et le groupe LFI, ont manifesté leur désaccord à la réforme des retraites, malgré le rejet des motions de censure présentées à l'Assemblée nationale. - Credit:BERTRAND GUAY / AFP

« La vérité, c'est que vous voulez Charles de Courson Premier ministre, Marine Le Pen à Bercy et Mathilde Panot à l'Intérieur.  » Brandissant une Constitution dans sa main gauche, la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, a fustigé lundi, depuis la tribune, tous les groupes d'opposition. « L'avenir, c'est ce qui doit tous nous préoccuper à partir de ce soir  », a-t-elle ajouté. À 9 voix près, la motion de censure sur la réforme des retraites a été rejetée. Tout comme celle défendue par le Rassemblement national. Le projet de loi de finances rectificative de la sécurité sociale est adopté, en attente de l'avis du Conseil constitutionnel.

« Noces barbares  »

La journée débutait mal pour Élisabeth Borne. En chœur, trois influents députés des Républicains se présentaient sur les plateaux télé lundi 20 mars au matin : Pierre-Henri Dumont sur CNews, Maxime Minot sur France 2 et Aurélien Pradié sur Europe 1. « Nous ne pouvons plus cautionner le passage en force permanent  », a justifié ce dernier. Opportunistes, les trois membres du parti venaient annoncer qu'ils voteraient la motion de censure. Dénonçant davantage l'utilisation du 49.3 que le fond de la réforme, les élus de droite en ont profité pour accentuer des divisions déjà criantes au sein du parti.

Conséquences : 19 députés LR ont voté la motion de censure sur les 61 membres. Parmi quelques nommés non-cités : Julien Dive, candidat à la présidence du groupe en juin dernier, Raphaël Schellenberg [...] Lire la suite