A Mossoul, «Le quartier n’est qu’une immense ruine»

Un combattant de la police fédérale irakienne durant les combats contre l'Etat islamique dans le quartier d'Al Jadida, dans la vieille ville de Mossoul, le 26 mars.

Alors que l'Etat islamiques se sert de civils comme boucliers humains, des dizaines, voire des centaines d'entre eux auraient été tués par des frappes aériennes de la coalition. Une enquête a été ouverte.

Ayman a d’abord été marqué par l’odeur. «Elle était atroce, si forte qu’on a hésité à avancer», dit-il. Quand il s’est approché avec d’autres habitants du quartier al-Jadida de Mossoul, il a découvert une scène d’horreur. Des dizaines de cadavres, d’enfants, de femmes, d’hommes, de personnes âgées, coincés sous les gravats de maisons écroulées. «Nous avons retiré environ 200 corps des décombres. Mais il en reste», affirme-t-il.

Ayman habite de l’autre côté de la rue où se serait produite la pire bavure de la coalition internationale depuis le début de son intervention contre l’Etat islamique, il y a deux ans et demi. Aucun bilan précis n’a été fourni mais il s’élève au minimum à plusieurs dizaines de morts, peut-être plusieurs centaines, selon des témoignages d’habitants.

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Dans un communiqué, la coalition menée par les Etats-Unis a reconnu avoir procédé à des frappes aériennes dans «la zone correspondant aux allégations de victimes civiles». Elle affirme avoir agi à la demande des forces contre-terroristes irakiennes (CTS) déployées dans ce quartier de Mossoul-Ouest. Une enquête a été ordonnée. L’armée irakienne a de son côté affirmé dimanche qu’aucun signe de frappe aérienne n’était visible. Elle accuse l’Etat islamique d’avoir piégé et fait exploser les bâtiments. «Il n’y a pas eu de bombardement. Ce sont les jihadistes qui les ont détruits», explique un haut gradé des CTS. La veille, dans le New York Times, un général des CTS affirmait l’inverse, reconnaissant que des frappes aériennes avaient bien été demandées à la coalition.

«A chaque fois, c’est pareil»

Les bombardements ont visé des maisons et des bâtiments situés derrière la mosquée Fath El Ali, à proximité du principal supermarché du quartier. (...)

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