Moselle: deux anciens assistants d'éducation mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineurs

Deux hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire après l'ouverture d'une information judiciaire le 25 octobre 2023 pour viol aggravé et agression sexuelle aggravée en Moselle, a appris BFMTV auprès du parquet, confirmant une information du Parisien.

Selon nos informations recueillies auprès du rectorat de Nancy-Metz, la mère d'une collégienne scolarisée en classe de quatrième au collège Jules Ferry de Woippy (Moselle) a informé en juin 2021 le principal de l'établissement que sa fille âgée de 14 ans était rentrée une fois avec un AED (assistant d'éducation, NDLR) à 4h du matin.

Quelques jours plus tard, la mère de famille a indiqué au principal avoir fait un signalement au commissariat de police, sans alors déposer de plainte ou de main courante. L'information est alors transmise à la brigade des mineurs.

Une "grande souffrance psychologique"

"Immédiatement après les informations partagées par la famille", un signalement a été effectué par le chef d'établissement au procureur tandis qu'a été mis fin le contrat de l'assistant d'éducation concerné, toujours en juin 2021.

"La situation de la jeune fille a été prise en charge immédiatement et des mesures ont été mises en œuvre par son collège, puis par les personnels de l’Éducation nationale et le rectorat", assure encore l'académie.

À à la rentrée 2021, la collégienne a fait part - toujours selon le rectorat - d'une "grande souffrance psychologique", n'arrivant plus à dormir et à poursuivre sa scolarité "dans de bonnes conditions". En outre, plusieurs de ses camarades l'ont alors accusé d'être responsable du départ forcé de l'assistant d'éducation du collège. Elle a alors été reçue par la psychologue et le principal de l'établissement scolaire.

Une plainte déposée en novembre 2021

La mère de la collégienne décide alors de demander une dérogation pour l’inscrire au collège de la commune de Fameck, elle y suit alors sa scolarité tout en habitant chez sa tante. Le rectorat précise que la jeune fille, alors suivie par l'assistante sociale de l’établissement ainsi que l’infirmière, la psychologue, l’équipe de direction, les professeurs et la vie scolaire, s'est sentie "accompagnée et soutenue par les adultes du collège".

En novembre 2021, sa famille décide alors de porter plainte pour viol et agression sexuelle.

"Lorsque les faits de viol sont énoncés par la jeune fille les deux AED ne travaillent plus pour notre institution, nous ne sommes donc pas mobilisés par les services de justice", indique enfin le rectorat.

Article original publié sur BFMTV.com