Moscou, parrain de l’axe chiite

Manifestation à Téhéran dimanche contre l’Arabie Saoudite, après la mort de 464 Iraniens (sur 769 pèlerins décédés) à La Mecque, le 24 septembre.

L’Irak, la Syrie, l’Iran et la Russie face aux Etats-Unis et à l’Arabie Saoudite : plusieurs conflits et toujours le même modèle.

On imagine le camouflet qu’a dû ressentir Washington en apprenant la nouvelle : il y a désormais à Bagdad un centre de renseignements militaires et de coordination où se retrouvent des officiers irakiens, iraniens, syriens et russes. Autrement dit, la concrétisation sur le terrain d’un axe chiite soutenu par Moscou, dont la mission est de sauver le régime de Bachar al-Assad d’un probable effondrement. Il fait pendant à l’axe sunnite qui réunit l’Arabie Saoudite et ses alliés arabes du golfe Persique, la Turquie, la Jordanie et qui a exactement la mission inverse : faire tomber le pouvoir syrien. Celui-ci est appuyé par les Etats-Unis et plusieurs autres pays occidentaux, dont la France et la Grande-Bretagne. En principe, ces deux axes ont aussi pour premier objectif de lutter contre l’Etat islamique (EI). Mais si la Coalition dirigée par Washington, avec la présence de ses alliés sunnites, a engagé quelque 400 avions contre l’organisation jihadiste présente en Syrie et en Irak, la Russie a clairement montré que sa préoccupation immédiate n’était pas le péril islamiste mais, sous prétexte de le combattre, la survie du régime baasiste. D’où un deuxième camouflet pour le président Barack Obama : c’est grâce au survol de l’Irak, pays que l’armée américaine continue de défendre par des bombardements aériens et d’approvisionner en armes et munitions, que les avions peuvent venir à la rescousse du tyran syrien. Et un troisième avec l’invitation, jeudi, du Premier ministre irakien, Haidar al-Abadi, à la Russie de venir aussi bombarder l’EI en Irak.

C’est bien néanmoins la Syrie qui est le champ de bataille par excellence où s’affrontent le «croissant» chiite et l’axe sunnite. Mercredi, l’agence Reuters, citant des sources libanaises, faisait état de l’arrivée sur le sol syrien de centaines de volontaires iraniens. Mardi, en marge de l’Assemblée (...)

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