Yahoo Actualités Mortelle randonnée (Arte) - Michel Serrault : "C’est une histoire immense et grave"
Un détective privé, surnommé l'Oeil, est chargé de surveiller les amours d'un héritier et d'une mystérieuse jeune femme, qui se fait appeler Lucie Brentano. Une affaire de routine pour l'Oeil, qui passe la plupart de son temps à chercher le visage de sa fille défunte, qu'il n'a pas connue, sur une photo de classe envoyée par sa femme, sans autre précision. Au cours de son enquête, il découvre que Lucie, qui s'appelle en réalité Catherine, est une redoutable criminelle et que, sous divers noms, elle multiplie les forfaits à travers l'Europe. Fasciné, il se garde de la dénoncer et la suit à travers son périple, plus occupé à la protéger qu'à mettre fin à ses activités...
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Qui est Catherine, cette mante religieuse qui sème la mort de palace en palace, à travers l’Europe ? Un fin limier, le bien nommé l’OEil, qui la file avec une fascination ambiguë, croit reconnaître en elle sa fille bien-aimée, disparue il y a des lustres… Dans la foulée du magistral Garde à vue (1981), la même triplette de rêve (Claude Miller, Michel Audiard, Michel Serrault) est à la manoeuvre. Auxquels s’ajoutent Isabelle Adjani, diablement énigmatique en croqueuse de diamants ultra-létale, et un certain Jacques Audiard, qui faisait ici ses débuts de scénariste. En bref : que du bon. « Le comportement de Catherine et de l’OEil ne s’explique pas », prévient Claude Miller. Hors des sentiers battus, son thriller labyrinthe n’est pas une promenade pépère à Clichés Land. Serrault s’en réjouit : « C’est une histoire immense et grave, qui aurait pu être très mélo, traitée avec réalisme. Mais il y a justement un parti pris d’irréalité qui m’a séduit. » La meilleure façon de randonner.
Mortelle randonnée, lundi 10 juin à 21h10 sur Arte
JULIEN BARCILON
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