Mort de Tina Turner : l’adieu à une guerrière

Tina Turner en concert à Berlin, en 2009.  - Credit:MICHAEL GOTTSCHALK / DDP / ddp images via AFP
Tina Turner en concert à Berlin, en 2009. - Credit:MICHAEL GOTTSCHALK / DDP / ddp images via AFP

Quand elle est revenue sous les projecteurs, au début des années 1980, flamboyante, sauvage, pleine de rage, les Américains la qualifiaient ainsi : « She's so bad ! » Entendez par là « elle est si incroyable, tellement fantastique ». Voix rauque et rageuse, chevelure de lionne, minijupe, talons hauts, sourire dévastateur, elle faisait l'effet d'un ouragan qui balaye tout sur son passage.

Née Anna Mae Bullock, le 26 novembre 1939, à Nutbush (Tennessee), Tina Turner, décédée ce 24 mai à l'âge de 83 ans, est à l'époque la seule chanteuse afro-américaine [aux origines indiennes également, NDLR] à remplir les stades de foot, comme à Rio en 1988, à aligner plusieurs Bercy de suite avec un show de deux heures non-stop au cours desquelles elle chantait et dansait avec une énergie folle, de tout son âme et son corps.

Ce n'est pas un hasard si Tina Turner force l'admiration de ses pairs, Mick Jagger, Rod Stewart, Elton John et bien d'autres, qui saluent ce tempérament de rockeuse hors pair, de battante qui s'est toujours relevée après avoir vécu tant d'épreuves dans sa vie privée. Avec des tubes tels que « Proud Mary », « River Deep – Mountain High » ou « The Best », elle met le feu à chacun de ses concerts, au point que les médias la surnomment « TNTina ».

Vedette à Monte-Carlo

Abandonnée par le show-business après son divorce, en 1978, avec Ike Turner, qui la battait et se conduisait avec elle comme un maquereau, Tina n'a jamais cessé de croire en son étoile.

Il y a to [...] Lire la suite