Mort de Thomas à Crépol : trois suspects mis en examen pour homicide volontaire
FAITS DIVERS - Nouvelles avancée judiciaire après la fête de village qui a viré au drame. Ce jeudi 14 mars, le parquet de Valence a annoncé la mise en examen de trois suspects qui avaient été interpellés en début de semaine dans le cadre de l’enquête sur la mort du jeune Thomas, poignardé à Crépol en novembre. Une information rapportée en premier par l’antenne locale de France Bleu.
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Présentés ce jeudi aux juges d’instructions à Valence, ces trois suspects dont la mise en examen avait été requise par le parquet sont soupçonnés « d’homicide volontaire et tentatives d’homicides volontaires en bande organisée », au même titre que neuf jeunes suspects déjà mis en examen en novembre dans ce dossier.
Ces trois jeunes mis en examen et placés en détention provisoire faisaient partie d’un groupe interpellé lundi lors d’un coup de filet de la police, au même moment que huit autres personnes, dont six ont depuis été relâchées. En revanche, deux gardes à vues étaient toujours en cours ce jeudi, toujours en lien avec la mort de Thomas dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023. Ces deux dernières personnes seront déférées vendredi, comme l’indique Europe 1 et France Bleu.
Selon les informations du Parisien, la majorité des suspects ont reconnu leur présence lors de la fête de village. Parmi eux, plusieurs ont d’ailleurs confirmé avoir porté des coups durant l’affrontement, mais pas à l’aide d’une arme blanche. Toutefois, « des suspects ont expliqué qu’ils ont bien vu des couteaux lors de la rixe, sans pouvoir préciser qui les détenait », indique une source au journal.
Qui a porté le coup mortel ?
Si les mises en examen s’enchaînent, au nombre de douze désormais, l’enquête semble toujours piétiner. En particulier sur les circonstances exactes du décès de l’adolescent. Car aucun des neuf premiers suspects n’a reconnu avoir porté le coup mortel sur l’adolescent âgé de 16 ans. On ne sait d’ailleurs pas si l’un des mis en examen de ce jeudi est soupçonné d’être le meurtrier de Thomas.
« Dans cette enquête, l’intérêt c’est d’avoir le regard de chacun (...) pour qu’on puisse confronter les propos des uns et des autres et savoir quelles sont les vraies responsabilités », avait d’ailleurs indiqué mardi le patron de la gendarmerie nationale Christian Rodriguez sur RTL.
Seule certitude à ce stade de l’enquête : le coup de couteau qui a conduit à la mort de Thomas a été porté à l’extérieur de la salle des fêtes du village de la Drôme, qui accueillait ce soir-là près de 400 personnes pour un bal hivernal.
La soirée festive avait tourné au cauchemar lorsqu’une bagarre avait éclaté à l’intérieur de la salle des fêtes avec un groupe de jeunes qui n’étaient pas conviés au départ. Les altercations et les affrontements s’étaient alors poursuivis en extérieur, faisant huit blessés dont quatre graves, sans compter la mort du lycéen de Romans-sur-Isère passionné de rugby. La médiatisation de ce fait divers a donné lieu à une flambée xénophobe de la part de l’extrême droite, avec notamment une descente aux airs de tentative de ratonnade menée par des militants extrémistes à Romans-sur-Isère, la commune dont étaient originaires les jeunes impliqués dans la rixe mortelle.
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