Mort de Roberto Cavalli, le créateur de mode préféré de la jet-set avait 83 ans

Connu pour ses imprimés léopard ou python, ses accointances avec des people du monde entier et son exubérance, le couturier italien a régné sur les années 1970.

MODE - Il était l’un de ceux qui faisaient scintiller les étoiles. Le créateur de mode italien Roberto Cavalli, couturier de la jet-set pendant des décennies grâce à ses peaux de python et ses imprimés flamboyants, est mort à l’âge de 83 ans ce vendredi 12 avril, ont rapporté les médias italiens.

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L’agence italienne ANSA a précisé que le désigner était mort à son domicile dans sa ville natale de Florence après une longue maladie.

Miss Univers et hélicoptère violet

Couturier de stars des années 70 comme Brigitte Bardot ou Sophia Loren, pour lesquelles il créait des tenues dévoilant généreusement la peau et les formes, il a continué à séduire les célébrités de générations plus récentes, de Kim Kardashian à Jennifer Lopez en passant par Beyoncé et Taylor Swift, dont il a dessiné certaines des tenues de scène. Après son décès, la supermodel Adriana Lima s’est fendue d’un tweet d’hommage.

Cavalli aimait les Ferrari, les gros cigares, et les chemises moulantes largement ouvertes sur un torse perpétuellement bronzé. Il avait épousé une finaliste de Miss Univers, possédait un hélicoptère violet et un vignoble en Toscane, et il était à tu et à toi avec le gratin d’Hollywood.

Né le 15 novembre 1940 à Florence, capitale mondiale de la peausserie, il était connu pour ses cuirs imprimés et ses jeans délavés. Au début de sa carrière, Cavalli fit breveter plusieurs de ses méthodes, qui attirèrent l’attention de la maison de luxe Hermès et du couturier Pierre Cardin. Dans les années 70, il ouvrit une boutique à Saint-Tropez, un des hauts lieux de la jet-set sur la Côte d’Azur française, et présenta sa première collection à Paris. Il retourna ensuite dans sa ville natale, où il présenta dans le cadre somptueux du Palais Pitti ses créations en jeans couture.

Des hauts et des bas

En 2005, il avait redessiné les micro tenues des Playboy Bunnies, avec une version en imprimé léopard, fidèle à son amour pour les imprimés animaliers.

Mais sa carrière a aussi connu des creux, comme dans les années 80, où son style flamboyant apparaissait à contrecourant du minimalisme alors en vogue. Il s’est aussi retrouvé au centre d’un procès-fleuve en Italie pour une affaire de fraude fiscale, qui s’est achevé par son acquittement. Sa maison a en outre commencé à enregistrer des pertes, le contraignant à en vendre la majorité des parts en 2015. Après plusieurs ventes successives, sa griffe appartient ces jours-ci à Vision Investments, le fonds d’investissement du magnat de l’immobilier de Dubai Hussain Sajwani.

Évoquant dans Vogue en 2011 ses imprimés animaliers, cet amoureux des animaux, dont la ménagerie personnelle incluait un singe, commenta : « J’aime tout ce qui a un lien avec la nature ». « Je me suis rendu compte que même les poissons ont une fantastique robe colorée, de même que les serpents et les tigres. J’ai compris que Dieu est vraiment le meilleur styliste, alors j’ai commencé à copier Dieu », confia-t-il au magazine. Au-delà de la mode, son empire s’étendait au mobilier, au vin, aux bijoux et même à la vodka. Il a aussi créé une collection pour le géant Suédois H&M et des costumes pour la tournée de Beyoncé.

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