Mort de Robert Badinter : Emmanuel Macron annonce un hommage national

POLITIQUE - En l’honneur d’un « grand homme ». Depuis Bordeaux, Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 9 février qu’un « hommage sera rendu » à Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, juriste et avocat, connu pour son combat contre la peine de mort, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.

Robert Badinter est mort, l’ancien ministre de la Justice avait 95 ans

« Nous avons tous appris ce matin cette triste nouvelle. Il faut tout d’abord avoir une pensée pour son épouse, sa famille », a d’abord déclaré le chef de l’État, lors d’un déplacement à Bordeaux consacré à la justice et la police, aux côtés du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, et celui de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Entrée au Panthéon ?

« C’est un repère pour beaucoup de générations », « une conscience », a-t-il ensuite estimé. Et d’ajouter : « Je veux dire aussi ma peine à titre personnel. La nation a perdu un très grand avocat », « un sage ».

Le président a également été interrogé par des journalistes sur une potentielle entrée de l’ancien garde des Sceaux au Panthéon. Emmanuel Macron a remis sa réponse à plus tard, indiquant qu’il aurait « l’occasion de [s]’exprimer lors de l’hommage national en préparation avec la famille ».

Avalanche d’hommages

La disparition de celui qui a aussi présidé le Conseil constitutionnel a suscité une avalanche d’hommages. Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait salué sur X « une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français ».

« Il aura consacré chaque seconde de sa vie à se battre pour ce qui était juste, à se battre pour les libertés fondamentales. L’abolition de la peine de mort sera à jamais son legs pour la France », a de son côté écrit sur X le Premier ministre Gabriel Attal, tandis qu’Éric Dupond-Moretti, ancien avocat, a évoqué un « garde des Sceaux visionnaire » qui « laisse un vide à la hauteur de son héritage : incommensurable ».

Ministre de la Justice du président socialiste François Mitterrand (1981-1986), Robert Badinter porta la loi du 9 octobre 1981 qui abolit la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur de ce châtiment suprême. Il s’investit par la suite, jusqu’à son « dernier souffle de vie », pour l’abolition universelle de la peine capitale.

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