Mort de Philippe Sollers, l’écrivain français avait 86 ans

Mort de l'écrivain Philippe Sollers qui pose pour le photographe sur le plateau de l'émission "Vol de Nuit" en 2006 à la Maison de la Radio à Paris.
Mort de l'écrivain Philippe Sollers qui pose pour le photographe sur le plateau de l'émission "Vol de Nuit" en 2006 à la Maison de la Radio à Paris.

DÉCÈS - Il a été un auteur prolifique pendant un demi-siècle. Philippe Sollers, né Philippe Joyaux en 1936 à Talence, est mort ce vendredi 5 mai, ont appris nos confrères du Figaro et France Inter auprès de son éditeur Gallimard.

« Les Éditions Gallimard ont la grande tristesse de faire part du décès de Philippe Sollers, né Philippe Joyaux, survenu le 5 mai 2023 », a annoncé l’éditeur dans un communiqué, confirmant une information du Figaro.

Auteur de plus de 80 romans, essais et monographies, directeur de revues et longtemps habitué des plateaux de télévision, Philippe Sollers avait atteint la notoriété avec son roman « Femmes » en 1983.

Dès la publication d’Une Curieuse solitude, la plume de l’écrivain de tout juste 22 ans, a tout de suite frappé les grands noms de la littérature, tels que Mauriac ou Aragon. En 1961, son deuxième roman, Le Parc est récompensé du Prix Médicis.

De nombreux hommages

« L’homme épris de liberté et des beautés de ce monde, l’amoureux des beaux-arts, de la musique et des lettres célébrant le sacré d’ici-bas, l’infatigable animateur de la vie intellectuelle et littéraire qui créa et anima avec ses amis les revues ’Tel quel’ (1960) et ’L’infini’ (1983), l’auteur d’une œuvre romanesque novatrice et anticonformiste et d’essais critiques à la sensibilité universelle, l’ami furtif et attentif qui n’a jamais renoncé à dire que ’le bonheur est possibl’e, a rejoint ’la vérité du grand merveilleux silence’ », lui a rendu hommage Gallimard.

Il dirigeait aussi depuis 1983 la revue et collection L’Infini, aux éditions Gallimard. Son dernier roman, intitulé « Légende » est paru en 2021 sous la même édition.

Des personnalités médiatiques comme le journaliste Claude Askolovitch, la directrice de France inter ou l’écrivain Eric Marty lui rendent hommage ce samedi sur Twitter.

« Il était le plus vénitien des écrivains français, tout en dédales, masques et labyrinthes », a pour sa part réagi sur Twitter Michel Field, le directeur culture et spectacle vivant de France Télévisions, saluant cet auteur d’un dictionnaire amoureux de Venise. « Jamais scolaire, plutôt solaire. Il a marqué de son empreinte et de son ironie plusieurs décennies de vie intellectuelle et littéraire. En plus, il était drôle et amical », a-t-il ajouté.

« Figure du paysage littéraire français, son travail inlassable sur la forme, sa recherche du beau, resteront une source d’inspiration pour les générations à venir », a écrit la Première ministre, Elisabeth Borne, sur Twitter.

Né le 28 novembre 1936 à Talence (Gironde) dans une famille d’industriels, gaullistes de gauche et catholiques, Philippe Sollers avait abandonné ses études pour se consacrer à la littérature, troquant son patronyme de Joyaux pour celui de Sollers, du latin « sollus » et « ars » (« tout entier art »). Il était marié depuis 1967 à la psychanalyste Julia Kristeva, avec qui il a eu un fils David.

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