Mort de Pelé : quand le « roi » parlait de la comparaison avec Mbappé, « on est pareils, non ? »

DÉCÈS - Le « roi » Pelé est mort, laissant le monde du football en deuil, ce jeudi 29 décembre. À travers le monde, les hommages à l’emblématique joueur brésilien ont afflué. Parmi eux, celui d’un autre joueur phare, de près de soixante ans son cadet : Kylian Mbappé. Du haut de ses 24 ans, le Parisien a déjà été comparé à plusieurs reprises au triple champion du monde, décédé à 82 ans.

Kylian Mbappé, sacré champion du monde en 2018 et vice-champion du monde 2022 après la défaite de la France face à l’Argentine en finale (3-3 a.p., 4 t.a.b. à 2), a souvent été comparé depuis son émergence au plus haut niveau au « Roi » par sa précocité. Comme Pelé avant lui, Mbappé affole les compteurs avec douze buts en onze matches de Coupe du monde, répartis sur deux éditions.

Une comparaison que le principal intéressé a approuvée en décembre 2018 lors d’un entretien au quotidien brésilien Folha de São Paulo, repéré par BFMTV, adoubant ainsi le jeune prodige.

« On me compare avec Mbappé. On est pareils, non ? Mais lui il a déjà 19 ans. Il a gagné la Coupe du monde », s’amusait alors le triple champion du monde avec le Brésil (1958, 1962 et 1970), estimant par ailleurs : « Nous nous ressemblons et nous sommes à peu près du même âge ». Pelé avait, lui, été vainqueur de son premier Mondial à seulement 17 ans.

« Il n’y a qu’un “Roi”. Moi je suis juste Kylian »

Pourtant, le « Roi » lui-même ne voulait pas d’héritier, à l’origine. « Comme dans la musique, où n’existent qu’un Frank Sinatra et un Beethoven, ou dans les arts, avec un seul Michel-Ange, dans le football, il n’y a qu’un Pelé », avait d’abord lâché celui qui fut ministre des Sports brésilien en 1998. « Mon père et ma mère ont fermé la fabrique ! », disait-il aussi.

Mais, devant sa télé, il avait cependant été conquis par Kylian Mbappé, révélation du Mondial-2018, devenu le deuxième plus jeune buteur en finale de Coupe du monde depuis la légende brésilienne en 1958. « Si Kylian continue d’égaler mes records comme ça, je vais devoir rechausser mes crampons… », avait même tweeté « O Rei ».

Mais ce genre d’hommage effraie un peu. « Il n’y a qu’un “Roi”. Moi je suis juste Kylian. Je sais très bien que je ne ferai jamais ce qu’il a fait », expliquait le 2 avril 2019 le joueur du PSG, lors d’un entretien conjoint avec Pelé, accordé à l’AFP.

« Mbappé finira par l’égaler »

Il faut dire que la comparaison entre les deux hommes est récurrente. « Quand Mbappé n’est pas le premier, c’est juste que Pelé l’a fait avant lui », notait Le Parisien en avril 2019. En décembre 2018, Michel Drucker avait également de grands espoirs pour Kylian Mbappé : « Il sera ce qu’a été Pelé pour le monde : la référence pour les prochaines décennies », assurait-il au quotidien.

« Pelé est inégalable mais vu son talent et sa force, Mbappé finira par l’égaler », déclarait également en 2019 Yvon Douis, 83 ans, demi-finaliste du Mondial 1958 face au Brésil de Pelé.

Pour Guy Roux, l’ancien entraîneur historique d’Auxerre cité par Le Parisien, « ils ont tous les deux la classe mais pas avec les mêmes qualités. Ils sont comparables dans le degré d’efficacité et de bonheur qu’ils donnent aux gens. Ils ont aussi la mentalité en commun et l’amour du football. Mbappé, quand il fait une légère erreur, il ne la commet pas à nouveau. Dans son comportement qui est déjà très bon, il est en progrès constant. »

Même Arsène Wenger, ancien manager d’Arsenal, désormais en charge du développement mondial de la Fifa, avait noté un parallèle entre les deux champions en mars 2021. « J’ai dit, voilà plusieurs années déjà, qu’il y avait des similitudes entre Kylian et Pelé. C’est un bon exemple à suivre. Pelé a joué quatre Coupes du monde, il en a gagné 3. Kylian, à 22 ans, en a joué une et déjà gagné une », expliquait-il alors, cité par CNews.

Quoi qu’il en soit, quand l’AFP a demandé au Brésilien quels conseils il pourrait donner à Mbappé pour réussir la même carrière que lui, la réponse a fusé : « il n’en a pas besoin. Je lui ai juste dit qu’il fallait qu’il soit un bon garçon, une gentille personne. Mais surtout de rester calme (rires) ». Et de supporter la comparaison…

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