Mort de Maurice White, âme d'Earth, Wind and Fire

Maurice White, chanteur d'Earth, Wind, and Fire, à la fin des années 70.

Le chanteur-fondateur du groupe funk Earth, Wind and Fire, qui aura réussi à rassembler public noir et blanc, est décédé mercredi à Los Angeles.

Décédé mercredi à Los Angeles (Californie) à l’âge de 74 ans et souffrant depuis trente ans de la maladie de Parkinson, le fondateur du groupe funk Earth, Wind & Fire, Maurice White, avait eu en 2009 l’honneur d’être l’un des premiers artistes à se produire devant Barak Obama – alors tout frais président des Etats-Unis – à la Maison Blanche. Il y avait sûrement mille raisons à cela. Maurice White a fortement contribué à équilibrer la balance commerciale américaine : 90 millions de disques vendus, ça pose un homme. Et ça lui donne une patine «Madeleine de Proust» : sauf à vivre sur mars, impossible d’échapper entre 1975 et 1980 – Obama comme les autres – aux innombrables scies funk qui ont inondés les ondes.

Mais par-dessus tout, Earth, Wind and Fire, c’est une success story à l’américaine: édifiante, lisible, avec un point de départ ayant à voir avec l’obscurantisme – la segmentation du marché du disque selon des critères raciaux – et un point d’arrivée œcuménique et progressiste. Le tout grâce à des qualités que le monde des arts américain portent au pinacle plus facilement que son pendant européen : le professionnalisme et la constance.

Enfant de chœur et batteur

Maurice White est un enfant de la balle : enfant de chœur dans une église de Memphis (Tennessee) où il est né, batteur dans un groupe de lycée, il s’inscrit à 18 ans au Conservatoire de Chicago où il étudie les percussions. Il n’a que 21 ans quand il intègre les prestigieux studios Chess comme musicien de session : on peut ainsi l’entendre sur des disques de Howlin’ Wolf ou Chuck Berry. Parallèlement, il se joint au trio du pianiste de jazz Ramsey Lewis. Dans son Dictionnaire du rock, Michka Assayas raconte que, passionné par l’Afrique et le Moyen-Orient, White rapporta d’un voyage un kalimba, un piano non polyphonique construit avec des lamelles métalliques : (...)

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