Mort de Justine Vayrac : que sait-on du suspect ?

A police car is parked in front of a farm in Beynat, southwestern France, on October 27, 2022, after police found a body during the search for Justine Vayrac, who disappeared early morning on October 23, 2022. - Four days after the disappearance of Justine Vayrac this weekend in Brive, the suspect confessed on October 27, 2022 to raping and killing the 20-year-old woman, then a body was found near his home a few hours later. (Photo by DIARMID COURREGES / AFP)

FAITS DIVERS - Quatre jours après sa disparition, Justine Vayrac, 20 ans, a été retrouvée dans un bois près du domicile du suspect, ce jeudi 27 octobre. Ce dernier, qui a reconnu les faits en garde à vue, a été mis en examen pour meurtre, séquestration et viol.

Originaire de Tauriac, dans le Lot, la jeune femme mère d’un petit garçon de deux ans n’avait plus donné signe de vie depuis dimanche matin, vers 4 heures, près d’une boîte de nuit de Brive, La Charrette, où elle passait la soirée avec des amis. C’est là qu’elle a croisé la route du suspect, Lucas L.

Ce jeune agriculteur de 21 ans est membre du club de football de Beynat, en Corrèze. Il s’est même rendu dimanche au match disputé par son équipe, quelques heures après la disparition de Justine Vayrac. Sur ses réseaux sociaux, il a d’ailleurs posté quelques photos et vidéos de son équipe, ainsi que de nombreux clichés de vaches.

Un jeune homme « gentil » et « fêtard »

Qualifié d’« agréable » et de « gentil » par des témoins interrogés par BFMTV, Lucas L. est devenu chef d’exploitation de la ferme familiale et a eu son permis poids lourd cette année, précise la chaîne d’information, un an après avoir obtenu son diplôme dans un lycée agricole, ajoute Le Figaro.

Il ne « posait pas de problème dans la commune jusqu’à aujourd’hui », a également déclaré le maire de la commune de 1 300 habitants Jean-Michel Monteil. « Il vient d’une famille très connue de Beynat, le grand-père avait été adjoint à la commune, c’est une famille très impliquée dans la vie associative. C’était une personne toujours volontaire », a-t-il ajouté, « totalement bouleversé par ce drame » et « triste pour les deux familles ».

Lucas L. était aussi un grand fêtard, selon ses amis, et il avait l’habitude de se rendre à La Charrette, au moins deux fois par semaine. C’est ici que Justine Vayrac et Lucas L. auraient fait connaissance et qu’ils se seraient de nouveau croisés le soir du drame, comme l’explique Théo, un ami de Justine, au Parisien. « En quittant la boîte, devant l’entrée, on a croisé Lucas et, visiblement, Justine le connaissait déjà. Elle avait fait plusieurs soirées avec lui. Ils avaient une attitude amicale l’un envers l’autre », détaille-t-il.

Lucas L. placé en détention provisoire

« On a discuté cinq à dix minutes avec lui. Justine se sentait de plus en plus mal et elle est partie vomir une première fois. Avec Lucas, nous l’avons raccompagnée à sa voiture. Une fois là-bas, Justine a dit qu’elle voulait se reposer une heure, dans la voiture. Lui m’a dit vouloir aussi se reposer. Les deux se sont allongés dans le véhicule », poursuit Théo, qui explique avoir pris le numéro de téléphone de Lucas avant de les laisser.

C’est ce qui a permis d’identifier le suspect très rapidement, selon Le Parisien. Dès lundi soir, 80 policiers et gendarmes fouillaient les environs de sa ferme et avaient déjà découvert des traces de sang dans la chambre du suspect et dans sa voiture, ainsi que le sac à main de Justine Vayrac calciné à proximité de chez lui.

Lucas L. a été arrêté mardi puis mis en examen pour viol et meurtre et placé en détention provisoire ce jeudi. Il a reconnu « avoir tué la victime alors qu’ils étaient tous deux à son domicile et qu’ils venaient d’avoir un rapport sexuel consenti », a déclaré le procureur de Limoges Baptiste Porcher lors d’un point presse. Pour ces faits, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

« Il réalise tout juste à peine à la fois ce qui lui est reproché et ce qu’il a fait », a déclaré à l’AFPTV son avocat Michel Labrousse estimant que son client était « quelque part soulagé de la position qu’il a décidé d’adopter ».

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