Mort de Jean-Luc Brunel: l'avocate de ses victimes présumées dénonce un "acte de lâcheté"

Me Anne-Claire Le Jeune, avocate de ses victimes présumées de Jean-Luc Brunel - BFMTV
Me Anne-Claire Le Jeune, avocate de ses victimes présumées de Jean-Luc Brunel - BFMTV

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Un dossier qui ne sera jamais vraiment élucidé. Après la mort de Jean-Luc Brunel, ancien agent de mannequins et rabatteur présumé de jeunes fille pour le milliardaire Jeffrey Epstein, l'avocate de certaines de ses victimes présumées, Anne-Claire Le Jeune, regrette sur BFMTV que ses clientes ne puissent jamais avoir de procès.

"Mes clientes sont dévastées à cette idée-là. La seconde émotion qui vient, c'est la frustration, puisque ça a été extrêmement compliqué pour elles de prendre la parole, de dénoncer les faits et d'être entendues par les enquêteurs, par le magistrat instructeur pour finalement parvenir à ce résultat et à cette absence de procès", explique-t-elle sur notre antenne.

"Un acte de lâcheté"

Selon elle, la mort de Jean-Luc Brunel, "c'est un peu l'histoire qui se répète", près de trois ans après celle de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule de prison aux États-Unis le 10 août 2019.

En citant le récent procès de la compagne du milliardaire, Ghislaine Maxwell qui n'a "pas permis de révéler d'éléments précis" ou encore le "récent accord avec le prince Prince Andrew et Virgina Joffrey", l'avocate a le sentiment d'un "dossier qui ne veut pas parler".

Face à la réaction des avocats de Jean-Luc Brunel, qui assurent que leur client se serait suicidé à cause d'un "profond sentiment d'injustice", Anne-Claire Le Jeune a jugé que l'ancien agent "a été mis en examen, c'est sur la base d'indices graves et concordants et certainement pas sur la base d'articles de presse". Elle dénonce donc "un acte de lâcheté (...), une volonté de fuir sa responsabilité et probablement sa culpabilité".

Article original publié sur BFMTV.com