Mort d'Elisa Pilarski: son compagnon mis en examen pour homicide involontaire

Le propriétaire de Curtis, Christophe Ellul, a été mis en examen pour homicide involontaire. Son chien a été désigné par les expertises comme l'animal à l'origine des blessures mortelles d'Elisa Pilarski.

C'est un rebondissement dans cette affaire qui a déjà connu de nombreuses étapes depuis plus d'un an. Christophe Ellul, le compagnon d'Elisa Pilarski et propriétaire de Curtis, a été mis en examen pour "homicide involontaire" après la mort de la jeune femme de 29 ans dans la forêt de Retz, dans l'Oise, en novembre 2019. L'annonce a été faite ce jeudi par le parquet de Soissons, qui précise que Christophe Ellul a été placé sous contrôle judiciaire.

La justice soupçonne Christophe Ellul d'avoir "par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité (...) involontairement causé la mort" de sa compagne, "résultant de l’agression commise par plusieurs chiens dont il était propriétaire ou gardien". Ce qui est reproché au compagnon de la victime, qui a toujours défendu son animal Curtis, c'est notamment le dressage qu'il lui avait donné.

Technique de dressage interdite

L'enquête a en effet établi que Curtis a été introduit illégalement en France, en provenance des Pays-Bas, sans autorisation. Le comportement de l'animal a également fait l'objet d'expertises. Selon les experts vétérinaires qui ont examiné le chien, il a fait l'objet d'un dressage au mordant, une technique interdite sur le territoire national qui s'apparente à de la maltraitance animale.

Les responsabilités dans la mort d'Elisa Pilarski, enceinte de sept mois au moment des faits, sont restées un long moment suspendues aux résultats des expertises sur Curtis, le chien de son compagnon, un American Pitbull Terrier, qu'elle promenait au moment du drame, et des chiens qui participaient ce jour-là à une chasse à courre dans la forêt de Retz.

En novembre dernier, deux expertises sont venues incriminer Curtis dans la mort de la jeune femme. Seules des traces de morsures correspondantes à la mâchoire de l'animal ont été découvertes sur le corps de la jeune femme. Idem pour l'ADN du chien qui est le seul à avoir été retrouvé sur la victime. Les experts notent par ailleurs que Curtis ne présente pas de traces de morsures d'autres chiens, excluant de fait un conflit entre le Pitbull et les chiens de la chasse à courre organisée ce jour-là, qui aurait pu être à l'origine de la mort d'Elisa Pilarski.

Article original publié sur BFMTV.com

Ce contenu peut également vous intéresser :