Mort d'Antoine Rufenacht, l'ancien maire du Havre

Antoine Rufenacht en Corse en 2018 - LUDOVIC MARIN / POOL
Antoine Rufenacht en Corse en 2018 - LUDOVIC MARIN / POOL

"Le renouvellement, c'est la vie", disait-il en 2010, alors qu'Édouard Philippe lui succédait à la mairie du Havre. Antoine Rufenacht est mort à l'âge de 81 ans, a appris BFMTV, confirmant une information dévoilée par Le Figaro.

"Une nouvelle triste qui nous touche", "un de nos grands compagnons, Antoine Rufenacht, est décédé", a réagi en milieu d'après-midi Christian Jacob, le patron des Républicains, lors de l'université de rentrée du parti au Port-Marly, dans les Yvelines. La députée de Seine-Maritime Agnès Firmin Le Bodo lui a également rendu hommage, auprès de l'AFP: "Il est décédé ce matin. C'est mon père politique. Le Havre perd un grand homme." Puis sur Twitter:

Sur Twitter, Emmanuel Macron a rendu hommage à un "homme de convictions, qui transforma sa ville comme nul autre". Le président a également exprimé ses "pensées amicales", à Edouard Philippe, "qui perd un proche et un maître, comme pour sa famille, les Havraises et les Havrais".

Trois mandats de maire

Membre du l'UMP, Antoine Rufenacht avait réussi en 1995 à remporter la mairie du Havre, pendant longtemps fief du PCF. Ce chiraquien a enchaîné trois mandats successifs de 1995 à 2010. Une fonction à laquelle l'homme était attaché. Après avoir été le directeur de campagne de Chirac en 2002, ce spécialiste des questions d'aménagement du territoire et d'équipement n'exigeait aucun portefeuille et revenait dans sa ville normande, qui l'a vu naître en 1939.

Chevalier de la Légion d'honneur, marié et père de trois enfants, Antoine Rufenacht a longtemps présidé la société Armor, entreprise familiale. Il avait également fait partie des premiers gouvernements de Raymond Barre, de 1976 à 1978, fut plusieurs fois député de la Seine-Maritime et également président de la région Haute-Normandie entre 1992 et 1998. Enarque et protestant, il disait de son successeur, Edouard Philippe, en 2017: "Il pourrait être mon fils." Il lui avait d'ailleurs "déconseillé" de rejoindre Matignon et Emmanuel Macron, lui qui ne croyait "pas du tout à l'effacement de la droite et de la gauche".

Article original publié sur BFMTV.com