La mort d’Indi Gregory, bébé anglais à la maladie incurable, suscite l’émotion de Giorgia Meloni

Indi Gregory, une petite Britannique atteinte d’une maladie incurable, au cœur d’une bataille judiciaire et diplomatique, est morte le 13 novembre.
X (ex-Twitter) Indi Gregory, une petite Britannique atteinte d’une maladie incurable, au cœur d’une bataille judiciaire et diplomatique, est morte le 13 novembre.

INTERNATIONAL - Ses parents ont annoncé la nouvelle dans un communiqué. La petite Britannique Indi Gregory, atteinte d’une maladie mitochondriale incurable, est morte ce lundi 13 novembre, après l’arrêt du traitement qui la maintenait en vie. Le sort de ce bébé de 8 mois était au cœur d’une bataille judiciaire au Royaume-Uni entre ses parents et les soignants, mais aussi diplomatique avec l’intervention du gouvernement italien d’extrême droite de Giorgia Meloni.

Indi Gregory, bébé britannique atteint d’une maladie incurable ne va pas être maintenue en vie

« La vie d’Indi s’est arrêtée à 1 h 45 du matin (2 h 45 à Paris, ndlr). Claire (sa mère) et moi sommes en colère, nous avons honte et le cœur brisé », a déclaré son père Dean Gregory dans le communiqué.

Le NHS, service public de santé britannique, « et les tribunaux ne lui ont pas seulement ôté la possibilité de vivre plus longtemps, mais ils lui ont aussi ôté la dignité de mourir dans la maison familiale à laquelle elle appartenait », s’est-il désolé. La justice avait en effet décidé vendredi que l’arrêt des soins devrait se faire dans un lieu médicalisé, et non au domicile des parents. La petite fille avait alors été transférée dans un hospice.

« Bon voyage »

Les soins du bébé avaient été interrompus dimanche suite à une ultime décision de la Cour d’appel britannique vendredi, jugeant « trop dangereux » de les poursuivre hors de l’hôpital compte tenu des « complications ».

Les parents d’Indi Gregory avaient engagé depuis plusieurs mois une bataille contre les médecins britanniques, qui recommandaient d’interrompre les soins maintenant en vie leur bébé, estimant que la poursuite du traitement était vaine et douloureuse.

L’affaire avait pris une tournure diplomatique avec l’intervention directe de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, dont le parti d’extrême droite promeut les valeurs familiales catholiques traditionnelles, pour accorder in extremis la nationalité italienne au bébé. Un hôpital du Vatican avait en effet proposé de continuer à soigner la petite fille.

« Nous avons fait tout ce que nous pouvions, tout ce qui était possible. Malheureusement, cela n’a pas suffi. Bon voyage petite Indi », a réagi Giorgia Meloni ce lundi sur X (ex-Twitter).

Mais un juge de la Haute Cour anglaise avait estimé mercredi que l’intervention de Rome ne changeait rien aux décisions précédentes. De fait, il n’existe aucun traitement contre les maladies mitochondriales, qui sont génétiques et empêchent les cellules du corps de produire de l’énergie.

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