La mort d’un baron de la drogue met le feu aux poudres dans les prisons d’Équateur

La mort du baron de la drogue Leandro Norero, mieux connu sous le nom d’“El Patron”, a mis le feu aux poudres en Équateur. La violence qui a accompagné son assassinat le lundi 3 octobre, lors d’un énième massacre au cours duquel ont péri 15 autres détenus dans la prison de Latacunga, dans le centre du pays, s’est ensuite répandue à l’établissement de Litoral, dans le port de Guayaquil.

Dans l’après-midi on entendait encore “des coups de feu” dans la prison, assure le média Primicias Ecuador, qui donne un bilan provisoire de cette nouvelle rixe : “5 morts ainsi que 18 blessés parmi les prisonniers et 5 blessés parmi les policiers.”

Une chaîne d’événements que les autorités peinaient à contrôler le mercredi 5 octobre, alors que policiers et militaires pénétraient en masse dans les prisons.

Le meurtre de Norero, et de son service de sécurité, survient au moment où ce dernier cherchait à fonder un unique gang capable de contrôler toutes les prisons. Une initiative prise sans consultation de ses partenaires, et qui aurait notamment déplu au gang des Lobos. Soutenu par le cartel mexicain de Jalisco Nueva Generación, il aurait ordonné l’assassinat de Norero, selon un autre article de Primicias Ecuador. En plus des 15 détenus démembrés aux côtés de ce dernier, près d’une cinquantaine ont subi des “blessures par balle, des coupures et des coups portés avec des objets contondants”.

Scènes macabres

Des scènes macabres devenues tristement récurrentes car différents gangs – parmi lesquels les Lobos, les Chone Killers, et les Tiguerones – contrôlent les centres de détention du pays. “Plus de 400 prisonniers ont été tués au cours de 7 massacres dans des prisons entre 2021 et 2022”, sans qu’aucun “responsable direct” n’ait été condamné, note le média en ligne GK.

Autre problème : “Après la mort de Norero, les services du renseignement de la police estiment que les Choneros ‘ne resteront pas les bras croisés’ et pourraient déclencher une nouvelle vague de violence, tant à l’intérieur des prisons que dans les rues”, poursuit Primicias Ecuador.

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