Morales suggère qu'il pourrait briguer un nouveau mandat en Bolivie

Evo Morales fait un discours, dimanche, lors d'une célébration de la révolution démocratique et culturelle à Ivirgarzama, dans la région du Chapare, en Bolivie. Le président bolivien a laissé entendre qu'il pourrait briguer un quatrième mandat consécutif lors de l'élection de 2019. /Photo prise le 18 décembre 2016/REUTERS/David Mercado

LA PAZ (Reuters) - Le président bolivien Evo Morales a laissé entendre dimanche qu'il pourrait briguer un quatrième mandat consécutif lors de l'élection de 2019 en dépit de sa défaite au référendum constitutionnel du début de l'année. En février, les électeurs boliviens ont rejeté à 51,3% une révision de la constitution qui lui aurait permis de se porter candidat à un quatrième mandat. La Constitution actuelle, adoptée en 2009, limite à deux mandats consécutifs l'exercice de la fonction présidentielle mais Morales a obtenu de la justice bolivienne que son premier mandat (2006-2010), antérieur à l'adoption de la nouvelle loi fondamentale, n'entre pas en ligne de compte. "Si le peuple dit Evo Morales, je resterai au côté du peuple pour continuer de garantir cette révolution démocratique et culturelle", a dit le président lors d'un rassemblement organisé par son Mouvement vers le socialisme (MAS). Pour rester dans le cadre constitutionnel, Morales, premier Amérindien à avoir accédé à la présidence de la Bolivie, pourrait organiser un nouveau référendum ou faire adopter une révision de la constitution par le Parlement. Il lui est également possible de démissionner six mois avant la fin de son mandat et se représenter ensuite devant les électeurs. (Daniel Ramos et Monica Machicao; Henri-Pierre André pour le service français)